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Errare humanum est

Rouen (France) - Hier je me suis pris une belle plantade journalistique. En raison de la bonne tenue, à Rouen, de toutes les manifestations contre la réforme des retraites, je pensais qu’il était improbable qu’on assiste, jeudi 23 Mars 2022, à des affrontements.

J’avais pourtant assisté en début de manifestation à la tentative d’une poignée de Gilets jaunes et de jeunes excités encagoulés, de dévier la manifestation du parcours officiel pour pénétrer dans la ville historique. Les rues étroites de la rive droite étant propices à la guérilla urbaine. Les syndicats ont bien géré la situation et les 20.000 manifestants n’ont pas cédé à la provocation en poursuivant le parcours établi en concertation avec la préfecture.

Dans un premier temps, seule une vingtaine de troublions se sont aventurés dans les rues interdites pour en découdre avec les forces de l’ordre. Après quelques tirs de lacrymogènes, tout semblait être rentré dans l’ordre.

Mais, vers midi, quand la manifestation a été terminée, les casseurs se sont retrouvés sur la rive droite de Rouen pour un remake des Gilets jaunes. Une enseignante qui était au mauvais endroit au mauvais moment, a eu un pouce arraché par un tir de riposte des policiers. A ce moment, j’étais déjà rentré chez moi, parce que je ne voulais pas laisser mon chien seul trop longtemps. La prochaine fois je ressors mon casque et mon brassard de presse, car les casseurs sont malheureusement de retour pour des actions qui vont discréditer le mouvement populaire. Si je déteste la violence, les affrontements sont photogéniques. Je dois être là. Journaliste un jour, journaliste toujours.

 

 

Rouen (France) - Yesterday I had a nice journalistic crash. Due to the good performance, in Rouen, of all the demonstrations against the pension reform, I thought it was unlikely that we would see clashes on Thursday, March 23, 2022.

However, at the start of the demonstration, I had witnessed the attempt of a handful of yellow vests and excited young people in hoods to divert the demonstration from the official route to enter the historic city. The narrow streets of the right bank being conducive to urban guerrilla warfare. The unions managed the situation well and the 20,000 demonstrators did not give in to provocation by continuing the route established in consultation with the prefecture.

At first, only about twenty troublemakers ventured into the forbidden streets to do battle with the police. After a few tear gas shots, everything seemed to be back to normal.

But, around noon, when the demonstration was over, the thugs found themselves on the right bank of Rouen for a remake of the Yellow Vests. A teacher who was in the wrong place at the wrong time had her thumb blown off by police fire. I had already gone home, because I didn't want to leave my dog alone for too long. Next time I take out my helmet and my press armband, because the thugs are unfortunately back for actions that will discredit the popular movement. If I hate violence, I must admit that the clashes are photogenic. I have to be there. Once a journalist, always a journalist.

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Uploaded on March 24, 2023
Taken on March 23, 2023