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Un métier risqué

Ambalavao (Madagascar) - Le travail de convoyeur de zébus n’est pas de tout repos. Non seulement les trajets se font à pied, parfois sur plusieurs centaines de kilomètres, mais c’est une profession dangereuse. Outre la possibilité de se prendre un coup de corne ou se se faire piétiner par le troupeau, il faut aussi compter avec les pillards.

A Madagascar, surtout dans le Grand Sud, des bandes armées se sont spécialisées dans le vol de bétail. Les brigands ne se contentent pas de prélever quelques têtes, mais s’emparent de tout le troupeau composé parfois d’une centaine de têtes. Les journaux locaux relatent régulièrement de tels méfaits et la mort par balles des vachers.

Les convoyeurs sont maintenant armés de fusils AK 47 pour repousser d’éventuels assaillants. Souvent, ce sont les gendarmes qui louent illégalement leurs kalachnikovs le temps du voyage, à ceux qui n’ont pas les moyens de s’en payer.

Sur le marché aux zébus d’Ambalavao, lors de mes deux séjours , je n’ai cependant aperçu aucune arme à feu. Selon le capitaine de gendarmerie qui surveillait le marché, les armes sont confisquées par ses hommes le temps du marché. Sage précaution car souvent quand les affaires ont été bonnes, l’alcool peut couler à flot. Et l’alcool de canne à sucre a vite fait d’échauffer les esprits.

 

 

A risky profession

 

Ambalavao (Madagascar) - The work of a zebu conveyor is not easy. Not only are the journeys made on foot, sometimes over several hundred kilometers, it is a dangerous profession. In addition to the possibility of getting hit with the horn or being trampled by the herd, it is also necessary to reckon with looters.

In Madagascar, especially in the Great South, armed bands have specialized in the theft of cattle. The brigands do not just take a few heads, but seize the entire herd, sometimes consisting of a hundred zebus. Local newspapers regularly report such misdeeds and the shooting deaths of cowherds.

 

The conveyors are now armed with AK 47 rifles to repel possible attackers. Often, it is the gendarmes who hire out the Kalashnikovs for the duration of the journey, to those who cannot afford them.

In the Ambalavao zebu market, during my two visits, however, I did not see any firearms. According to the police captain who supervised the market, weapons are confiscated by his men time the market. A wise precaution because often when the business has been good, alcohol can flow freely. And the sugar cane alcohol quickly heated the spirits.

 

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Uploaded on March 24, 2021
Taken on August 3, 2016