Mémoire2cité11
Mourenx par Claude Roux dcd en 2008,témoin de son temps, qui a su figer la vie née dans la ville ». Ses photos, réutilisées dans nombre de publications ..comme le Bâtiment A, rue des Pionniers
Mémoire2cité Mourenx par Claude Roux dcd en 2008,témoin de son temps, qui a su figer la vie née dans la ville ». Ses photos, réutilisées dans nombre de publications ..comme le Bâtiment A, rue des Pionniers Ville nouvelle, désignée ainsi par ses architectes, a été édifiée entre 1957 et 1966 afin de loger le personnel
travaillant dans le complexe industriel de Lacq qui se développe à la fin des années 1950 dans la région du gave de Pau,
suite à la découverte en 1951 d'une source de gaz naturel à Lacq. La Société nationale des Pétroles d'Aquitaine (SNPA),
en charge de l'exploitation de l'usine de Lacq, confie alors la maîtrise d'ouvrage de la ville à la filiale opérationnelle de la
Caisse des Dépôts et Consignation : la Société centrale immobilière de la Caisse des Dépôts (SCIC).
Architecte-urbaniste à Pau, Jean-Benjamin Maneval est choisi par le Ministère de la Reconstruction pour piloter
l'urbanisation de la région de Lacq. Léon-Paul Leroy (1915-2001), alors à la tête de la SCIC, lui adjoint deux autres
architectes, René-André Coulon et son collaborateur Philippe Douillet.
Le chantier de construction mené par l'entreprise de bâtiments publics SAE débute le 15 septembre 1957 grâce à une
main-d’œuvre de 900 hommes. L'édification de la ville se fait à marche forcée : une équipe de 21 hommes monte un étage
courant de tour (trois appartements) tous les quatre jours et en moyenne 275 logements sont livrés par mois.
Dès juillet 1958, 350 logements sont occupés tandis que le chantier se poursuit. Ainsi, trois grandes phases se succèdent
pour le cœur de la ville destiné aux ouvriers et contremaîtres : la construction des barres A à V et des tours T1 à T6 de 1957
à 1959, puis celle des barres dites "de densification" D1 à D9 en 1959, enfin, celle des barres de la zone d'extension, E1
à E9, et des tours T7 et T9 en 1960. Les lotissements dédiés aux cadres sont édifiés entre 1959 et 1965 ; les trois groupes
scolaires entre 1958 et 1963 et la cité scolaire comprenant collège et lycée est inaugurée en 1966. La tour des célibataires,
l'église, le centre administratif et commercial sont bâtis entre 1961 et 1962, le parc des sports en 1966.
Si le trio d'architectes conçoit la majorité des logements, certains bâtiments publics sont confiés à d'autres maîtres d'œuvre.
Ainsi, le premier groupe scolaire édifié est dû à l'architecte Albert Carresse ; le deuxième à un certain Crouzat. Le centre
nautique, est lui, l’œuvre de l'Agence Aquitaine Architectes associés (André Grésy et Jean-Raphaël Hébrard).
Enfin, on doit également certains des lotissements dévolus aux cadres à différents architectes, tels que Jean Fayeton,
Maurice Novarina, André Remondet ou André Malizard pour les plus connus. Les autres auteurs sont les suivants : Henry
de la Brunerie, Raymond Gravereaux, Jean Lafon, Lucas, Daniel Michelin, M. C. Pomarède, Jacques Riot, Jean Rouquet
et Fernand Zipcy. Ces lotissements souscrivent alors tous aux normes des LOGECO, logements économiques et familiaux,
dont la construction est aidée par l'Etat entre 1953 et 1963.
Après un pic culminant à 11125 habitants en 1964, la ville nouvelle de Mourenx passe à 9458 en 1975 et compte, en
2010, 7248 habitants.
Période(s) principale(s) : 3e quart 20e siècle
Aquitaine, Pyrénées-Atlantiques, Mourenx
Ville nouvelle de Mourenx IA64002423
15 janvier 2019 Page 2
Dates : 1957 (daté par source), 1958 (daté par source), 1959 (daté par source), 1961 (daté par source), 1962 (daté par
source), 1963 (daté par source), 1965 (daté par source), 1966 (daté par source)
Auteur(s) de l'oeuvre : Jean-Benjamin Maneval, René-André Coulon (architecte, attribution par source),
Philippe Douillet (architecte, attribution par source), Albert Carresse (architecte, attribution par source),
André Grésy (architecte, attribution par source), Jean-Raphaël Hébrard (architecte, attribution par source),
Crouzat (architecte, attribution par source), Jean Fayeton (architecte, architecte des Bâtiments civils, attribution
par source), Maurice Novarina (architecte, attribution par source), André Remondet (architecte des Bâtiments
civils, attribution par source), Jean Lafon (architecte, attribution par source), Lucas (architecte, attribution
par source), Raymond Gravereaux (architecte, attribution par source), M. C. Pomarède (architecte, attribution
par source), Jean Rouquet (architecte, attribution par source), Jacques Riot (architecte, attribution par source),
Daniel Michelin (architecte, attribution par source), Fernand Zipcy (architecte, attribution par source),
André Malizard (architecte, attribution par source), Henry de La Brunerie (architecte, attribution par source)
Description
La ville-nouvelle de Mourenx est édifiée à proximité du bourg de Mourenx, à cinq kilomètres des usines, à l'abri des
fumées, sur les contreforts de la colline de Lagor, dominant le cours du Luzoué. Les architectes Maneval, Coulon et
Douillet revendiquent l'édification d'une ville à l'image des cités nouvelles construites autour de Londres ( "New Towns" )
après la seconde Guerre Mondiale, telle qu'Harlow, conçue non pas comme une cité-dortoir mais comme une véritable
ville autonome, disposant de sa propre administration et de ses propres équipements de loisirs.
En ce qui concerne le parc de logements, les architectes le conçoivent pour 12 000 habitants. Il se compose d'un centreville doté de barres de 4 étages et de tours de 12 étages et, sur les collines, de lotissements élaborés avec un groupe d'autres
architectes dont Maurice Novarina.
Au centre, on trouve des unités de 300 logements, s'organisant en barres autour d'une tour. Ces dernières sont numérotées
de T1 à T9, tandis que les barres sont nommées A à V, C1 à C11 pour les barres dotées de magasins ou de services
administratifs -C2 étant la tour dite "des célibataires" abritant un hôtel au rez-de-chaussée, D1 à D9 pour les "barres de
densification" et E1 à E9 pour les "barres d'extension". Trois "collectifs isolés" sous la forme de tours sont distribués en
périphérie du centre et dénommés CI1 à CI3.
Pour ce qui est des lotissements, ceux-ci sont organisés en maisons de un étage au plus, qu'elles soient individuelles,
jumelles, en bande, en plusieurs quadrilatères de quatre logements ou en ensembles complexes. Leurs toits sont le plus
souvent à deux pans inversés ou en terrasse. Pensées en symbiose avec le paysage, ces maisons épousent les courbes de
niveaux et sont dotées de jardins.
Parmi les équipements publics, on peut noter les trois groupes scolaires constitués également de barres, l'hôtel de ville
conçu dans l'esprit de l'architecte Van der Rohe et l'église de forme triangulaire, coiffée d'un toit concave avec une flèche
en acier pour clocher, dotée de façades en béton et d'un parement en pierres calcaire d'Arudy. Au centre, commerces et
mairie sont regroupés sur des plateaux piétonniers reliés par des escaliers autour desquels la circulation automobile est
aménagée.
L'ensemble des éléments descriptifs du centre ville (barres et tours) et des lotissements sont détaillés dans les devis
descriptifs des architectes conservés aux archives municipales de Mourenx et résumés par nos soins dans les dossiers
relatifs à chaque lotissement. Cependant, l'architecture dominante à Mourenx reste celle d'un grand ensemble conçu en
béton. Les murs des barres et des tours sont en béton caverneux, les toits terrasse sont recouverts d'un béton Vermex
surmonté d'une chape en ciment et d'une surface d'étanchéité multicouches. A partir des années 1980, ces collectifs
connaissent plusieurs phases de réhabilitation, dont l'isolation par l'extérieur, une singularisation par la couleur et pour
certains, une restructuration de la distribution intérieure afin de réduire le nombre de pièces par logements. Parpaings et
béton armé caractérisent également la mise en œuvre des matériaux de construction des maisons des lotissements.
Mourenx par Claude Roux dcd en 2008,témoin de son temps, qui a su figer la vie née dans la ville ». Ses photos, réutilisées dans nombre de publications ..comme le Bâtiment A, rue des Pionniers
Mémoire2cité Mourenx par Claude Roux dcd en 2008,témoin de son temps, qui a su figer la vie née dans la ville ». Ses photos, réutilisées dans nombre de publications ..comme le Bâtiment A, rue des Pionniers Ville nouvelle, désignée ainsi par ses architectes, a été édifiée entre 1957 et 1966 afin de loger le personnel
travaillant dans le complexe industriel de Lacq qui se développe à la fin des années 1950 dans la région du gave de Pau,
suite à la découverte en 1951 d'une source de gaz naturel à Lacq. La Société nationale des Pétroles d'Aquitaine (SNPA),
en charge de l'exploitation de l'usine de Lacq, confie alors la maîtrise d'ouvrage de la ville à la filiale opérationnelle de la
Caisse des Dépôts et Consignation : la Société centrale immobilière de la Caisse des Dépôts (SCIC).
Architecte-urbaniste à Pau, Jean-Benjamin Maneval est choisi par le Ministère de la Reconstruction pour piloter
l'urbanisation de la région de Lacq. Léon-Paul Leroy (1915-2001), alors à la tête de la SCIC, lui adjoint deux autres
architectes, René-André Coulon et son collaborateur Philippe Douillet.
Le chantier de construction mené par l'entreprise de bâtiments publics SAE débute le 15 septembre 1957 grâce à une
main-d’œuvre de 900 hommes. L'édification de la ville se fait à marche forcée : une équipe de 21 hommes monte un étage
courant de tour (trois appartements) tous les quatre jours et en moyenne 275 logements sont livrés par mois.
Dès juillet 1958, 350 logements sont occupés tandis que le chantier se poursuit. Ainsi, trois grandes phases se succèdent
pour le cœur de la ville destiné aux ouvriers et contremaîtres : la construction des barres A à V et des tours T1 à T6 de 1957
à 1959, puis celle des barres dites "de densification" D1 à D9 en 1959, enfin, celle des barres de la zone d'extension, E1
à E9, et des tours T7 et T9 en 1960. Les lotissements dédiés aux cadres sont édifiés entre 1959 et 1965 ; les trois groupes
scolaires entre 1958 et 1963 et la cité scolaire comprenant collège et lycée est inaugurée en 1966. La tour des célibataires,
l'église, le centre administratif et commercial sont bâtis entre 1961 et 1962, le parc des sports en 1966.
Si le trio d'architectes conçoit la majorité des logements, certains bâtiments publics sont confiés à d'autres maîtres d'œuvre.
Ainsi, le premier groupe scolaire édifié est dû à l'architecte Albert Carresse ; le deuxième à un certain Crouzat. Le centre
nautique, est lui, l’œuvre de l'Agence Aquitaine Architectes associés (André Grésy et Jean-Raphaël Hébrard).
Enfin, on doit également certains des lotissements dévolus aux cadres à différents architectes, tels que Jean Fayeton,
Maurice Novarina, André Remondet ou André Malizard pour les plus connus. Les autres auteurs sont les suivants : Henry
de la Brunerie, Raymond Gravereaux, Jean Lafon, Lucas, Daniel Michelin, M. C. Pomarède, Jacques Riot, Jean Rouquet
et Fernand Zipcy. Ces lotissements souscrivent alors tous aux normes des LOGECO, logements économiques et familiaux,
dont la construction est aidée par l'Etat entre 1953 et 1963.
Après un pic culminant à 11125 habitants en 1964, la ville nouvelle de Mourenx passe à 9458 en 1975 et compte, en
2010, 7248 habitants.
Période(s) principale(s) : 3e quart 20e siècle
Aquitaine, Pyrénées-Atlantiques, Mourenx
Ville nouvelle de Mourenx IA64002423
15 janvier 2019 Page 2
Dates : 1957 (daté par source), 1958 (daté par source), 1959 (daté par source), 1961 (daté par source), 1962 (daté par
source), 1963 (daté par source), 1965 (daté par source), 1966 (daté par source)
Auteur(s) de l'oeuvre : Jean-Benjamin Maneval, René-André Coulon (architecte, attribution par source),
Philippe Douillet (architecte, attribution par source), Albert Carresse (architecte, attribution par source),
André Grésy (architecte, attribution par source), Jean-Raphaël Hébrard (architecte, attribution par source),
Crouzat (architecte, attribution par source), Jean Fayeton (architecte, architecte des Bâtiments civils, attribution
par source), Maurice Novarina (architecte, attribution par source), André Remondet (architecte des Bâtiments
civils, attribution par source), Jean Lafon (architecte, attribution par source), Lucas (architecte, attribution
par source), Raymond Gravereaux (architecte, attribution par source), M. C. Pomarède (architecte, attribution
par source), Jean Rouquet (architecte, attribution par source), Jacques Riot (architecte, attribution par source),
Daniel Michelin (architecte, attribution par source), Fernand Zipcy (architecte, attribution par source),
André Malizard (architecte, attribution par source), Henry de La Brunerie (architecte, attribution par source)
Description
La ville-nouvelle de Mourenx est édifiée à proximité du bourg de Mourenx, à cinq kilomètres des usines, à l'abri des
fumées, sur les contreforts de la colline de Lagor, dominant le cours du Luzoué. Les architectes Maneval, Coulon et
Douillet revendiquent l'édification d'une ville à l'image des cités nouvelles construites autour de Londres ( "New Towns" )
après la seconde Guerre Mondiale, telle qu'Harlow, conçue non pas comme une cité-dortoir mais comme une véritable
ville autonome, disposant de sa propre administration et de ses propres équipements de loisirs.
En ce qui concerne le parc de logements, les architectes le conçoivent pour 12 000 habitants. Il se compose d'un centreville doté de barres de 4 étages et de tours de 12 étages et, sur les collines, de lotissements élaborés avec un groupe d'autres
architectes dont Maurice Novarina.
Au centre, on trouve des unités de 300 logements, s'organisant en barres autour d'une tour. Ces dernières sont numérotées
de T1 à T9, tandis que les barres sont nommées A à V, C1 à C11 pour les barres dotées de magasins ou de services
administratifs -C2 étant la tour dite "des célibataires" abritant un hôtel au rez-de-chaussée, D1 à D9 pour les "barres de
densification" et E1 à E9 pour les "barres d'extension". Trois "collectifs isolés" sous la forme de tours sont distribués en
périphérie du centre et dénommés CI1 à CI3.
Pour ce qui est des lotissements, ceux-ci sont organisés en maisons de un étage au plus, qu'elles soient individuelles,
jumelles, en bande, en plusieurs quadrilatères de quatre logements ou en ensembles complexes. Leurs toits sont le plus
souvent à deux pans inversés ou en terrasse. Pensées en symbiose avec le paysage, ces maisons épousent les courbes de
niveaux et sont dotées de jardins.
Parmi les équipements publics, on peut noter les trois groupes scolaires constitués également de barres, l'hôtel de ville
conçu dans l'esprit de l'architecte Van der Rohe et l'église de forme triangulaire, coiffée d'un toit concave avec une flèche
en acier pour clocher, dotée de façades en béton et d'un parement en pierres calcaire d'Arudy. Au centre, commerces et
mairie sont regroupés sur des plateaux piétonniers reliés par des escaliers autour desquels la circulation automobile est
aménagée.
L'ensemble des éléments descriptifs du centre ville (barres et tours) et des lotissements sont détaillés dans les devis
descriptifs des architectes conservés aux archives municipales de Mourenx et résumés par nos soins dans les dossiers
relatifs à chaque lotissement. Cependant, l'architecture dominante à Mourenx reste celle d'un grand ensemble conçu en
béton. Les murs des barres et des tours sont en béton caverneux, les toits terrasse sont recouverts d'un béton Vermex
surmonté d'une chape en ciment et d'une surface d'étanchéité multicouches. A partir des années 1980, ces collectifs
connaissent plusieurs phases de réhabilitation, dont l'isolation par l'extérieur, une singularisation par la couleur et pour
certains, une restructuration de la distribution intérieure afin de réduire le nombre de pièces par logements. Parpaings et
béton armé caractérisent également la mise en œuvre des matériaux de construction des maisons des lotissements.