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mémoire2cité - 34 - Hérault Languedoc-Roussillon - la Ville Nouvelle de la Grande Motte - l' architecte Jean Balladur invente le tourisme balnéaire des classes moyennes @ un démarrage des constructions dés 1962 avec l' A.U.A. - En 1962, l’Etat décide d’aménager la côte qui s’étend de la Provence à la Catalogne. Les plages de sable fin, le soleil - l'ensoleillement est de 2 650 heures par an, dont 1 240 en été - la mer chaude, douce et bleue, font de ce rivage un lieu idéal pour les vacanciers. Mais les touristes, français et étrangers, fuient encore vers l’Espagne, car il n’y a ici aucune structure pour les accueillir. Afin d’éviter que le littoral ne se développe de façon désordonnée comme la Côte d’Azur ou les côtes espagnoles, il est nécessaire d’organiser l’espace. Un plan d’ensemble va donc être étudié. Il faudra démoustiquer, irriguer, créer des routes, planter des arbres, construire, et ménager entre les zones bâties des espaces naturels protégés et inconstructibles. Dès 1961, l’Etat avait commencé à acheter des terrains, il va continuer ses acquisitions durant plusieurs années Entre 1958 et 1962, germe l’idée d’aménager les côtes du Languedoc-Roussillon, au cabinet de Pierre Sudreau, alors ministre de la Construction. Le Premier ministre de l’époque, Georges Pompidou, en prend la décision en 1962. Le gouvernement voulait aider cette région de monoculture de la vigne à trouver dans l’industrie touristique une nouvelle vocation appelée par sa géographie. De plus, il fallait un lieu d’accueil pour les vacanciers bénéficiant des congés payés.

 

C’est le Général de Gaulle qui est Président de la République à cette époque-là. Afin de combattre les moustiques, une Entente Interdépartementale de Démoustication associant l’Hérault, le

 

Gard, les Bouches-du-Rhône, puis l’Aude et les Pyrénées Orientales, avait été mise en place dès 1955.

 

En 1955 , est créée, à l’initiative de Philippe Lamour, la Compagnie du Bas-Rhône, qui va mettre en place

 

un vaste système comportant canaux d’irrigation, barrages de retenue, stations de pompage et d’élévation,

 

centre d’expérimentation... et permettre d’arracher à la sécheresse des centaines de milliers d’hectares sur

 

les départements de la façade méditerranéenne occidentale.

 

Mois après mois, l’Etat se constitue de vastes réserves foncières. Max Pons, chef du service juridique et domanial

 

de la Compagnie du Bas-Rhône achète alors des terrains à 1 franc le m2 Puis l’Etat crée des Z.A.D., zones d’aménagement différé, où il possède un droit de préemption sur les transactions immobilières : 25 000 hectares ont été «zadés» dans les trois départements de l’Hérault, de l’Aude,

 

et des Pyrénées-Orientales. Des semaines de discussion sont parfois nécessaires pour convaincre un paysan

 

ou un viticulteur de se dessaisir du bien appartenant à la famille depuis plusieurs générations. L’argument

 

principal pour les convaincre est que la Compagnie du Bas-Rhône achète pour reboiser le littoral.

 

En 1963, la côte du littoral Languedoc-Roussillon connaissait un des plus faibles taux de boisement de France

 

Jean Balladur et la Grande-Motte, l'architecte d'une ville file:///C:/Users/u/Downloads/3%20BalladurGdeMotte_web.pdf - Construction : les dates clés lagrandemotte-architecture.com/construction-les-dates-cles/ - En 1963 la mission Racine est constituée par le général de Gaulle dans le but de dynamiser le tourisme dans le Languedoc-Roussillon. Huit stations nouvelles doivent être créées. Celle de La Grande Motte est confiée à l'architecte Jean Balladur qui cherche à rompre avec l'architecture traditionnelle de bord de mer. Après avoir visité le site de Theotihuacan au Mexique, il décide de construire à La Grande Motte des pyramides à 60° degré d'inclinaison. Puis, séduit par l'utilisation du béton dans l'architecture de Niemeyer à Brasilia, il poursuit son oeuvre avec des immeubles tout en rondeur : les conques de Vénus et les bonnets d'évêque du quartier du Couchant. Une ville exceptionnelle est née, elle fête cette année ses 50 ans. Venez la visiter, vous serez séduits par cette ville parc où la nature domine le minéral. L’humanisme : C’est l’une des grandes forces de l’oeuvre de Jean Balladur. www.youtube.com/watch?v=L7tqMcbdnbI -

 

La Grande Motte est ainsi construite à « dimension humaine » et tout, jusque dans les moindres détails symbolise cet attachement de l’architecte à l’homme et son bien être. Ainsi l’architecte conçoit-il les dimensions des places, des cheminements, la hauteur des entresols, des lampadaires en se référant au fameux nombre d’or. Le plan même d’implantation des bâtiments joue un rôle fondamental dans la maîtrise du climat : les vents, parfois violents dans ce secteur, sont « peignés » (freinés) par ceux-ci. Ainsi, à l’abri du bâti, la vie est-elle plus douce et la végétation luxuriante… Jean Balladur souhaitant, qui sait, reconstituer sur terre le « paradis perdu » ?

 

L’équilibre entre les opposés : à La Grande Motte tout, du plan d’implantation à l’architecture, est contraste et complément. L’un des thèmes favoris de Jean Balladur est, ne l’oublions pas, « le dedans et le dehors » (l’un des textes qu’il rédigea pour le journal les Temps Modernes). Cette dualité est de toutes parts et comme un fil conducteur au travail de l’architecte. Le dialogue est fertile entre le vide des espaces publics et le plein des constructions, entre la minéralité du béton et le végétal des espaces verts, entre la part masculine (le quartier du Centre Ville) et la part féminine de la ville (le Couchant). Le rouge des sculptures répond au blanc des immeubles… en tous lieux les contraires se confrontent, se complètent et s’harmonisent.

 

L’espérance en l’avenir et l’innovation : quelle volonté, quel optimisme, quelle foi en l’avenir avaient chevillé au corps le groupe de femmes et d’hommes qui ont entouré Jean Balladur dans sa tâche! Ayant pour beaucoup connu la Resistance, ils en ont tiré une force qui leur a fait accomplir des miracles et permis de bâtir une ville. Leur créativité, l’utilisation des nouveaux matériaux, l’innovation dans les formes et les concepts, ont permis à La Grande Motte de devenir au fil des décennies, au delà de la station balnéaire, une ville « visionnaire ».

 

L’art et les symboles :Jean Balladur était parfaitement conscient du danger à créer une ville sans histoire, sans passé, sans souvenirs. Il va ainsi, au travers d’une symbolique forte et universelle, à l’aide d’une petite équipe d’artistes produisant directement sur le terrain, donner une âme à sa ville nouvelle. La Grande Motte est donc parcourue, d’Est en Ouest, d’oeuvres symboliques dont la fonction première est de lui donner une densité historique et narrative. La place des 3 pouvoirs (actuelle place du 1er octobre 1974) est ainsi ornée d’un labyrinthe initiatique; la grande pyramide est une référence au Pic Saint Loup; la place du Cosmos se pare d’un soleil, d’une lune et d’un globe terrestre; la passerelles des Lampadophores est la porte d’entrée symbolique dans une ville assaillie… pour les vacances ! Témoignages sur la construction de la station balnéaire et son évolution jusqu'à nos jours www.youtube.com/watch?v=LdhCeZvlG4Y - En 1967, quand le Général De Gaulle visite la future station, il n'y a rien. Des marécages infestés de moustiques. C'est pourtant ici que le gouvernement lance de grands travaux à l'heure du tourisme de masse. Il faut retenir les français qui partent en Espagne en vacances. Le tourisme et les loisirs sont une part importante de la civilisation moderne. Le projet de la Grande Motte est confié à un archictecte, Jean Balladur, cousin d'Edouard, qui s'inspire des pyramides mayas...

 

youtu.be/S87xlgogdeI - www.caue-lr.fr/sites/default/files/documents/la_grande_mo... -

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Uploaded on November 8, 2018