Bleu horizon.
Le Lorrain, Martinique.
Depuis la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905, aucun monument public ne peut comporter de symbole religieux. Les monuments aux morts n’échappent pas à la règle. Toutefois, leurs concepteurs ont souvent contourné l'interdit. Ainsi, le personnage blanc serait l'ange de la victoire, qui est l'interprétation chrétienne des Victoires païennes.
Cet ange a une abondante chevelure brune et sa tenue (fronces évoquant une poitrine et longue robe) lui donne une allure féminine. Aussi pourrait-il s'agir d'une allégorie de la patrie protectrice (le personnage a le poing droit sur le casque du poilu et porte sur le bras gauche une brassée de laurier, symbole de la paix).
On peut également penser à un ange gardien quand on voit le port particulièrement serein du poilu, d'une rare élégance : uniforme impeccable, ongles parfaits, moustache raffinée, vêtu de la célèbre tenue bleu horizon et des fameuses bandes molletières.
Sa couleur de peau le désigne comme fils de la commune, par opposition à l'autre personnage, tout blanc, qui fait presque pâle figure.
Le poilu ne porte pas son fusil. Sur la stèle, deux fusils sont debout, reliés par un petit drapeau tricolore, aux faux airs de 14 juillet.
Mais il y a 80 morts inscrits sur le monument. Le poilu les symbolise et sans doute l'ange accompagne-t-il au ciel ce soldat, décoré et satisfait du devoir accompli, après sa participation à l'oeuvre de paix qu'on appelle la guerre.
Bleu horizon.
Le Lorrain, Martinique.
Depuis la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905, aucun monument public ne peut comporter de symbole religieux. Les monuments aux morts n’échappent pas à la règle. Toutefois, leurs concepteurs ont souvent contourné l'interdit. Ainsi, le personnage blanc serait l'ange de la victoire, qui est l'interprétation chrétienne des Victoires païennes.
Cet ange a une abondante chevelure brune et sa tenue (fronces évoquant une poitrine et longue robe) lui donne une allure féminine. Aussi pourrait-il s'agir d'une allégorie de la patrie protectrice (le personnage a le poing droit sur le casque du poilu et porte sur le bras gauche une brassée de laurier, symbole de la paix).
On peut également penser à un ange gardien quand on voit le port particulièrement serein du poilu, d'une rare élégance : uniforme impeccable, ongles parfaits, moustache raffinée, vêtu de la célèbre tenue bleu horizon et des fameuses bandes molletières.
Sa couleur de peau le désigne comme fils de la commune, par opposition à l'autre personnage, tout blanc, qui fait presque pâle figure.
Le poilu ne porte pas son fusil. Sur la stèle, deux fusils sont debout, reliés par un petit drapeau tricolore, aux faux airs de 14 juillet.
Mais il y a 80 morts inscrits sur le monument. Le poilu les symbolise et sans doute l'ange accompagne-t-il au ciel ce soldat, décoré et satisfait du devoir accompli, après sa participation à l'oeuvre de paix qu'on appelle la guerre.