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Notre Dame des Dombes, le cloître ...

La Dombes, réputée insalubre et peu évangélisée, accueille quarante-quatre moines de l’abbaye Notre-Dame d'Aiguebelle (Drôme) qui ont accepté de bâtir le nouveau monastère et d'assurer une présence chrétienne. Les moines s'installent en octobre 1863 dirigés par dom Augustin de Ladouze, le premier abbé ; ils seront une centaine en 1880. La devise gravée autour du blason du monastère « sanabo aquas has et non erit ultra in eis mors » affiche clairement leur mission : "j'assainirai ces eaux et il n'y aura plus de morts en elles". Fidèles à la devise de saint Benoît « prière et travail », ils mènent une vie contemplative, communautaire et de travail.

 

Appliquant les théories hygiénistes du Second Empire, ils participent activement à la politique d’assèchement des étangs avec en premier lieu ceux de leur domaine, et tentent de revaloriser les terres en implantant une agriculture polyvalente. Des primes sont distribuées aux « assécheurs » grâce à des subventions du Département ; ainsi 1800 hectares d'étangs disparaissent autour du monastère.

 

D’après l'étude de l'historien lyonnais Philippe Dufieux, le projet d’origine prévoyait que les bâtiments prennent place au centre d’un clos de douze hectares et s’organisent en deux quadrilatères égaux de cinquante mètres de côté formant un cloître intérieur, séparés par la chapelle. Du grandiose projet d’origine, seuls les bâtiments nécessaires à la vie monastique furent construits : réfectoire, ateliers, scriptorium, cuisine, infirmerie, dortoirs. A l’opposé, s’étendent les bâtiments réservés à l’hôtellerie. Un cimetière est aménagé au chevet de la chapelle. Au-delà sont établis les bâtiments d’exploitation : vacherie, basse-cour, moulins, hangars et greniers, vignes et jardins potagers . Un seul des deux hauts clochers prévus à l'origine se dresse au sud du chevet.

 

Source: Patrimoine(s) de l'Ain

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Uploaded on February 27, 2018