Jérémy Davoine
Les gargouilles de la cathédrale Notre-Dame du Havre 8: le chien infidèle
Parmi les gargouilles du chœur se dresse un chien bien fier. Mais ce compagnon de l'homme est il vraiment fidèle ? Les apparences sont parfois trompeuses ! Par le passé l'image de cet animal était ambiguë. Certes l'animal favori pour aider à la chasse, celui qui protège les récoltes, mais peut-être pas l'animal le plus fiable. Oui, à une époque le chien est aussi le symbole de l'envie. Il veut tout posséder, sa recherche de tout avoir peut le mener sur la route de la convoitise, le poussant à obtenir ce qu'il ne lui est pas dû. Et il fini par obtenir même des relations illicites.
Ainsi nous avons l'envie qui mène à ce que d'autres deviennent cocus. Mot bien étrange. Ne vous rappelle-t-il pas un autre mot ? Coucou ! Les mots "coucou" et "cocu" partagent la même racine. Le coucou est un oiseau assez volage, qui ne vit pas en couple et qui pond dans le nid d'autres oiseaux, laissant ces autres oiseaux élever leurs rejetons. Finalement c'est ce qui se passe dans la vie des Hommes aussi, d'où cette fable apparaissant sur les murs de la cathédrale. En effet, combien d'époux ou d'épouses élèvent un enfant qui est secrètement d'une tiers personne ?
Ici, le chien semble avoir fière allure, mais cette fierté est mal placée. Sous son ventre, il serre avec sa queue un oiseau. Le coucou est ligoté ainsi par le chien. Ainsi, de façon indirect, l'envieux lie le cocu à son destin, et par se vice capital, une histoire tragique de vendetta peut naître. Les pattes arrières du chien s'appuient sur le contrefort directement. Les pattes avants tiennent un os qui le prolongement discret de la console à volutes. L'os renvoie à la mort que peut causer le péché capital. C'est aussi un autre pendant de l'envie, qui pousse le chien à devenir carnacier.
Cette gargouille est une des premières gargouilles installées par Pierre Larbitre à la fin du XVIè siècle, lorsque le chœur de l'église est terminé un peu avant la mort de Nicolas Duchemin. Celle-ci arbore un style archaïque et plus traditionnel. Le corps est sculpté et nous voyons une certaine finesse dans les traits du visage du chien. Cette ancienne gargouille a dû bénéficier un lourd travail de restauration, avec reconstitutions de certains éléments, car sur une photo des années 30, nous voyons la même gargouille en très mauvais état et sans sa tête (Archives Municipales du Havre, 31Fi1102).
Les gargouilles de la cathédrale Notre-Dame du Havre 8: le chien infidèle
Parmi les gargouilles du chœur se dresse un chien bien fier. Mais ce compagnon de l'homme est il vraiment fidèle ? Les apparences sont parfois trompeuses ! Par le passé l'image de cet animal était ambiguë. Certes l'animal favori pour aider à la chasse, celui qui protège les récoltes, mais peut-être pas l'animal le plus fiable. Oui, à une époque le chien est aussi le symbole de l'envie. Il veut tout posséder, sa recherche de tout avoir peut le mener sur la route de la convoitise, le poussant à obtenir ce qu'il ne lui est pas dû. Et il fini par obtenir même des relations illicites.
Ainsi nous avons l'envie qui mène à ce que d'autres deviennent cocus. Mot bien étrange. Ne vous rappelle-t-il pas un autre mot ? Coucou ! Les mots "coucou" et "cocu" partagent la même racine. Le coucou est un oiseau assez volage, qui ne vit pas en couple et qui pond dans le nid d'autres oiseaux, laissant ces autres oiseaux élever leurs rejetons. Finalement c'est ce qui se passe dans la vie des Hommes aussi, d'où cette fable apparaissant sur les murs de la cathédrale. En effet, combien d'époux ou d'épouses élèvent un enfant qui est secrètement d'une tiers personne ?
Ici, le chien semble avoir fière allure, mais cette fierté est mal placée. Sous son ventre, il serre avec sa queue un oiseau. Le coucou est ligoté ainsi par le chien. Ainsi, de façon indirect, l'envieux lie le cocu à son destin, et par se vice capital, une histoire tragique de vendetta peut naître. Les pattes arrières du chien s'appuient sur le contrefort directement. Les pattes avants tiennent un os qui le prolongement discret de la console à volutes. L'os renvoie à la mort que peut causer le péché capital. C'est aussi un autre pendant de l'envie, qui pousse le chien à devenir carnacier.
Cette gargouille est une des premières gargouilles installées par Pierre Larbitre à la fin du XVIè siècle, lorsque le chœur de l'église est terminé un peu avant la mort de Nicolas Duchemin. Celle-ci arbore un style archaïque et plus traditionnel. Le corps est sculpté et nous voyons une certaine finesse dans les traits du visage du chien. Cette ancienne gargouille a dû bénéficier un lourd travail de restauration, avec reconstitutions de certains éléments, car sur une photo des années 30, nous voyons la même gargouille en très mauvais état et sans sa tête (Archives Municipales du Havre, 31Fi1102).