Du bleu dans le bleu
LE MUSCARI :
Appelés aussi « jacinthes à grappes », les muscaris sont des plantes bulbeuses d'assez petite taille, parmi lesquelles on distingue une quarantaine d'espèces La floraison, généralement d'un bleu-violet soutenu, a lieu tôt, à la fin de l'hiver et au printemps (fin février - mars). Le Muscari d'Arménie (Muscari armeniacum) est l'espèce la plus cultivée, dont les variétés horticoles peuvent être de diverses nuances de bleu, blanc ou rose.
Alimentation :
En ethnobotanique, l'usage alimentaire du muscari est attesté depuis l'Égypte antique, et notamment en Grèce, en Espagne et Turquie, mais il est particulièrement consommé en Italie. Ce n'est pas une plante ayant été domestiquée ni cultivée ; elle est principalement récoltée à l'état sauvage.
La consommation traditionnelle de bulbes de muscari, particulièrement ceux du muscari à toupet, a eu une valeur culturelle importante pour les immigrants italiens aux États-Unis, bien que les bulbes contiennent des molécules hépatotoxiques : « Les muscaris appartiennent à une famille de Monocotylédones, les Hyacinthacées, où les substances dangereuses ne sont pas rares, comprenant des molécules hépatotoxiques susceptibles d’induire des affections graves par effet cumulatif. Le bulbe de muscari à toupet (lampascioni, lampagione, cipollaccio) a une valeur identitaire à ce point élevée que les immigrés italiens aux États-Unis en importaient par cargos entiers à l’occasion des festivités commémoratives, en importent peut-être encore. Il reste très apprécié en plusieurs provinces de la Péninsule, apprêté à l’huile, à la façon des tomates sèches. Les toxicités masquées, qui induisent à long terme des affections sans rapport manifeste avec les substances ingérées, que les sociétés traditionnelles ne relient pas à leurs pratiques alimentaires, sont fréquentes sous toutes les latitudes. » (Pierre Lieutaghi, « Aux frontières (culturelles) du comestible », Ethnologie française, vol. 3, n° 34, 2004, p. 485 à 494.)
Extraits de :
Du bleu dans le bleu
LE MUSCARI :
Appelés aussi « jacinthes à grappes », les muscaris sont des plantes bulbeuses d'assez petite taille, parmi lesquelles on distingue une quarantaine d'espèces La floraison, généralement d'un bleu-violet soutenu, a lieu tôt, à la fin de l'hiver et au printemps (fin février - mars). Le Muscari d'Arménie (Muscari armeniacum) est l'espèce la plus cultivée, dont les variétés horticoles peuvent être de diverses nuances de bleu, blanc ou rose.
Alimentation :
En ethnobotanique, l'usage alimentaire du muscari est attesté depuis l'Égypte antique, et notamment en Grèce, en Espagne et Turquie, mais il est particulièrement consommé en Italie. Ce n'est pas une plante ayant été domestiquée ni cultivée ; elle est principalement récoltée à l'état sauvage.
La consommation traditionnelle de bulbes de muscari, particulièrement ceux du muscari à toupet, a eu une valeur culturelle importante pour les immigrants italiens aux États-Unis, bien que les bulbes contiennent des molécules hépatotoxiques : « Les muscaris appartiennent à une famille de Monocotylédones, les Hyacinthacées, où les substances dangereuses ne sont pas rares, comprenant des molécules hépatotoxiques susceptibles d’induire des affections graves par effet cumulatif. Le bulbe de muscari à toupet (lampascioni, lampagione, cipollaccio) a une valeur identitaire à ce point élevée que les immigrés italiens aux États-Unis en importaient par cargos entiers à l’occasion des festivités commémoratives, en importent peut-être encore. Il reste très apprécié en plusieurs provinces de la Péninsule, apprêté à l’huile, à la façon des tomates sèches. Les toxicités masquées, qui induisent à long terme des affections sans rapport manifeste avec les substances ingérées, que les sociétés traditionnelles ne relient pas à leurs pratiques alimentaires, sont fréquentes sous toutes les latitudes. » (Pierre Lieutaghi, « Aux frontières (culturelles) du comestible », Ethnologie française, vol. 3, n° 34, 2004, p. 485 à 494.)
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