Noir & Blanc | Black & White
Expo Azzedine Alaïa, Thierry Mugler - 1980-1990 deux décennies de connivences artistiques | Fondation Azzedine Alaïa, Paris
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Installé à Paris dès 1956, Azzedine Alaïa doit sa formation aux femmes, amies et clientes plus qu’à aucune école d’apprentissage. Dans leurs vœux d’une garde-robe exigeante et discrète, il les accompagne (...et) a acquis la réputation de grand coupeur héritier d’une tradition académique qui le situe en ligne directe de Cristóbal Balenciaga ou Madeleine Vionnet.
Son expertise et sa virtuosité technique ne sont pas seulement convoitées par les élégantes du moment. Des couturiers et des créateurs de mode savent qu’ils peuvent éventuellement compter sur lui pour préciser certains modèles complexes ou prêter main forte sur une collection à terminer. C’est le cas ponctuel de Yves Saint Laurent. Ce fut aussi celui de Thierry Mugler, qu’Alaïa rencontre en 1979 et avec lequel il noue de véritables liens d’amitiés.
Pour sa collection automne-hiver 1979-80, Mugler invite Alaïa à réaliser la série de smokings de son défilé. (...) Cette collaboration incite Alaïa à devenir créateur lui-même. Thierry Mugler l’encourage vivement et témoigne envers lui d’un soutien qui se révèlera capital autant qu’indéfectible. (...) En 1982, à la demande du grand magasin américain Bergdorf Goodman, Alaïa présente un défilé à New York. C’est Mugler qui l’en persuade. (...)
Compagnons de route d’une décennie qu’ils ont préemptée stylistiquement, Alaïa et Mugler ont librement laissé les influences agir sur leurs créations mutuelles. Dans les années 1980, tous deux ont divinisé la femme, proclamant le retour du glamour en gloire et Hollywood pour inspiration à mille lieux des modes folkloriques des années 1970. Ils partagent une silhouette commune où les épaules en majesté contrastent avec les tailles étranglées et les hanches épanouies, souvenirs et fantasmes des modes des années 1930 et 1950 et des couturiers Adrian, Jacques Fath, Christian Dior et Cristóbal Balenciaga en tête.
Si Mugler a le sens du show (...) , Alaïa a le goût de l’intime et de la perfection. Mais c’est avec communauté d’esprit que leurs collections se répondent. (...)
Contemporains, amis (...), les deux créateurs ont tout au long de leur vie manifesté un profond respect pour leurs carrières respectives. Leurs vêtements, du jour comme ceux du soir se répondent dictant une mode à quatre mains, paraphe des modes contemporaines.
Couturier et collectionneur à l’origine d’un patrimoine de mode immense et reconnu, Azzedine Alaïa a préservé plus de 200 créations griffées Thierry Mugler dont une quarantaine sont ici exposées en dialogue avec ses propres archives.
Source: fondationazzedinealaia.org/expositions/30826/
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Having settled in Paris since 1956, Azzedine Alaïa owes his training to women, friends, and clients more than to any school of apprenticeship. In their desire for a sophisticated and discreet wardrobe, he supported them (...and) earned a reputation as a master tailor, heir to an academic tradition that places him in direct lineage to Cristóbal Balenciaga and Madeleine Vionnet.
His expertise and technical virtuosity are not only coveted by the elegant women of the moment. Couturiers and fashion designers know they can count on him to refine certain complex designs or lend a hand with a collection that needs to be completed. This was the case for Yves Saint Laurent. It was also the case for Thierry Mugler, whom Alaïa met in 1979 and with whom he formed a close friendship.
For his fall-winter 1979-80 collection, Mugler invited Alaïa to create the series of tuxedos for his show. (...) This collaboration encouraged Alaïa to become a designer himself. Thierry Mugler strongly encouraged him and showed him support that would prove to be both crucial and unwavering. (...) In 1982, at the request of the American department store Bergdorf Goodman, Alaïa presented a show in New York. It was Mugler who persuaded him to do so. (...)
Fellow travelers for a decade they stylistically preempted, Alaïa and Mugler freely allowed their influences to influence each other's creations. In the 1980s, both deified women, proclaiming the return of glamour, with Hollywood as their inspiration, a world away from the folkloric fashions of the 1970s. They share a common silhouette where majestic shoulders contrast with narrowed waists and full hips, memories and fantasies of the fashions of the 1930s and 1950s, and of couturiers Adrian, Jacques Fath, Christian Dior, and Cristóbal Balenciaga at the forefront.
If Mugler has a sense of showmanship (...), Alaïa has a taste for intimacy and perfection. But it is with a shared spirit that their collections echo one another. (...)
Contemporaries, friends (...), the two designers have throughout their lives demonstrated a profound respect for each other's careers. Their daytime and evening wear echo each other, dictating a four-handed fashion, a hallmark of contemporary fashion.
A couturier and collector with a vast and renowned fashion heritage, Azzedine Alaïa has preserved more than 200 Thierry Mugler creations, some forty of which are exhibited here in dialogue with his own archives.
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Expo Azzedine Alaïa, Thierry Mugler - 1980-1990 deux décennies de connivences artistiques | Fondation Azzedine Alaïa, Paris
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Installé à Paris dès 1956, Azzedine Alaïa doit sa formation aux femmes, amies et clientes plus qu’à aucune école d’apprentissage. Dans leurs vœux d’une garde-robe exigeante et discrète, il les accompagne (...et) a acquis la réputation de grand coupeur héritier d’une tradition académique qui le situe en ligne directe de Cristóbal Balenciaga ou Madeleine Vionnet.
Son expertise et sa virtuosité technique ne sont pas seulement convoitées par les élégantes du moment. Des couturiers et des créateurs de mode savent qu’ils peuvent éventuellement compter sur lui pour préciser certains modèles complexes ou prêter main forte sur une collection à terminer. C’est le cas ponctuel de Yves Saint Laurent. Ce fut aussi celui de Thierry Mugler, qu’Alaïa rencontre en 1979 et avec lequel il noue de véritables liens d’amitiés.
Pour sa collection automne-hiver 1979-80, Mugler invite Alaïa à réaliser la série de smokings de son défilé. (...) Cette collaboration incite Alaïa à devenir créateur lui-même. Thierry Mugler l’encourage vivement et témoigne envers lui d’un soutien qui se révèlera capital autant qu’indéfectible. (...) En 1982, à la demande du grand magasin américain Bergdorf Goodman, Alaïa présente un défilé à New York. C’est Mugler qui l’en persuade. (...)
Compagnons de route d’une décennie qu’ils ont préemptée stylistiquement, Alaïa et Mugler ont librement laissé les influences agir sur leurs créations mutuelles. Dans les années 1980, tous deux ont divinisé la femme, proclamant le retour du glamour en gloire et Hollywood pour inspiration à mille lieux des modes folkloriques des années 1970. Ils partagent une silhouette commune où les épaules en majesté contrastent avec les tailles étranglées et les hanches épanouies, souvenirs et fantasmes des modes des années 1930 et 1950 et des couturiers Adrian, Jacques Fath, Christian Dior et Cristóbal Balenciaga en tête.
Si Mugler a le sens du show (...) , Alaïa a le goût de l’intime et de la perfection. Mais c’est avec communauté d’esprit que leurs collections se répondent. (...)
Contemporains, amis (...), les deux créateurs ont tout au long de leur vie manifesté un profond respect pour leurs carrières respectives. Leurs vêtements, du jour comme ceux du soir se répondent dictant une mode à quatre mains, paraphe des modes contemporaines.
Couturier et collectionneur à l’origine d’un patrimoine de mode immense et reconnu, Azzedine Alaïa a préservé plus de 200 créations griffées Thierry Mugler dont une quarantaine sont ici exposées en dialogue avec ses propres archives.
Source: fondationazzedinealaia.org/expositions/30826/
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Having settled in Paris since 1956, Azzedine Alaïa owes his training to women, friends, and clients more than to any school of apprenticeship. In their desire for a sophisticated and discreet wardrobe, he supported them (...and) earned a reputation as a master tailor, heir to an academic tradition that places him in direct lineage to Cristóbal Balenciaga and Madeleine Vionnet.
His expertise and technical virtuosity are not only coveted by the elegant women of the moment. Couturiers and fashion designers know they can count on him to refine certain complex designs or lend a hand with a collection that needs to be completed. This was the case for Yves Saint Laurent. It was also the case for Thierry Mugler, whom Alaïa met in 1979 and with whom he formed a close friendship.
For his fall-winter 1979-80 collection, Mugler invited Alaïa to create the series of tuxedos for his show. (...) This collaboration encouraged Alaïa to become a designer himself. Thierry Mugler strongly encouraged him and showed him support that would prove to be both crucial and unwavering. (...) In 1982, at the request of the American department store Bergdorf Goodman, Alaïa presented a show in New York. It was Mugler who persuaded him to do so. (...)
Fellow travelers for a decade they stylistically preempted, Alaïa and Mugler freely allowed their influences to influence each other's creations. In the 1980s, both deified women, proclaiming the return of glamour, with Hollywood as their inspiration, a world away from the folkloric fashions of the 1970s. They share a common silhouette where majestic shoulders contrast with narrowed waists and full hips, memories and fantasies of the fashions of the 1930s and 1950s, and of couturiers Adrian, Jacques Fath, Christian Dior, and Cristóbal Balenciaga at the forefront.
If Mugler has a sense of showmanship (...), Alaïa has a taste for intimacy and perfection. But it is with a shared spirit that their collections echo one another. (...)
Contemporaries, friends (...), the two designers have throughout their lives demonstrated a profound respect for each other's careers. Their daytime and evening wear echo each other, dictating a four-handed fashion, a hallmark of contemporary fashion.
A couturier and collector with a vast and renowned fashion heritage, Azzedine Alaïa has preserved more than 200 Thierry Mugler creations, some forty of which are exhibited here in dialogue with his own archives.