Céline Bizot-Zanatta Photographie
Bienvenue dans le rougier du Nord Aveyron, Villecomtal, la “Villa Comtalis” :
Welcome to the rougier of North Aveyron, Villecomtal, the “Villa Comtalis”:
Fondé vers 1295 par Henri II, comte de Rodez, il fut bâti le long d’une voie desservant la vallée du Dourdou suivant un plan en damier dressé par un architecte de la cathédrale ruthénoise. En 1329, un arrêt de la Cour en Parlement de Paris, donne en toute propriété à Béatrix, fille aînée de Raymond II et épouse de Bertrand de La Tour d’Auvergne, la ville de Villecomtal et son mandement en compensation d’une rente annuelle comprise dans sa part d’héritage. La seigneurie, vendue aux de Rolland, noblesse très ancienne, resta dans cette famille jusqu’au XVIème siècle. Après divers possesseurs, elle fut apportée en dot à la maison de Nattes par Marie de Rességuier.
Il ne reste du bâtiment primitif que le donjon, le corps de logis; mais ces deux derniers modifiés pour les besoins des religieuses ne présentent plus aucun caractère de ce qu’ils pouvaient être à l’origine. Vers 1437, aux frais de la population, le village fut ceinturé d’une muraille longue d’environ 400 mètres, haute, par endroits, de 8 mètres. Le château fut construit à la même époque par Pierre de Rolland, Sénéchal de Castres.
La congrégation des sœurs de l’Union fit l’acquisition du château en 1850 pour le transformer en couvent et en pensionnat pour jeunes filles.
Depuis quelques années, la bâtisse devenue propriété de la commune a été revendue à un particulier. Deux portes fortifiées s’ouvraient sur la rue Droite, artère principale du bourg : “lo portal haut” et « lo portal bas » qui seul subsiste bien que très profondément modifié par l’adjonction d’un campanile achevé en 1785. Situé sur un passage, Villecomtal offrait de nombreuses auberges et écuries aux voyageurs et marchands.
L’église saint Barthélémy fut construite entre 1700 et 1715 afin de doter le village d’un lieu de culte intra-muros. A la fin des travaux, l’édifice avait la forme d’une croix latine et le clocher en peigne à cinq cloches, se trouvait sur l’un des côtés. Au XIXème, elle connaît de grands changements : la boiserie du chœur, la chaire et la table de communion sont refaites et les deux chapelles latérales sont agrandies vers la façade (d’où sa forme actuelle rectangulaire).
En 1900, le clocher est reconstruit au chevet de l’église.
Un épisode important de la vie religieuse qui débutera en 1801, à la signature du Concordat et qui perdurera jusqu’en 1931. En effet, Villecomtal fut «La Petite Rome» de «La Petite Eglise». Ses adeptes étaient alors appelés «Les Enfarinés».
Pour bien comprendre ce que fut le schisme anticoncordataire, il faut remonter à La Constitution Civile du Clergé promulguée le 12 juillet 1790 qui, entre autres dispositions, déclarait l’Eglise de France hors de l’autorité du Pape.En raison de l’imbrication des convictions religieuses et politiques de l’époque, mais aussi de la condamnation prononcée par Rome, la situation ne fut nette qu’après l’abolition de la royauté le 10 août 1792.Quatre vingt un évêques, réfugiés à l’étranger, organisèrent des réseaux clandestins autour d’hommes de confiance et par ce moyen administrèrent leur diocèse contre les prélats « jureurs » nommés par le gouvernement révolutionnaire.
En Aveyron, sous l’impulsion de Monseigneur Colbert de Seignelay, évêque de Rodez, la résistance à La Constitution Civile du Clergé fut active. La « Société Ecclésiastique » composée de prêtres réfractaires, dont à Villecomtal les abbés Delhom et Régis, fut une de ces cellules dirigées de Londres où l’évêque s’était réfugié.
En 1800, la nécessité de normaliser les relations diplomatiques avec le Vatican et de remettre de l’ordre dans l’Eglise de France se fit de plus en plus pressante et une négociation fut engagée entre Bonaparte, Premier Consul, et le cardinal Spina, envoyé spécial de Pie VII, pour aboutir en 1801 au Concordat promulgué à Paris en 1802. Trente cinq évêques anticonstitutionnels, dont celui de Rodez, tous résidant hors de France, en refusèrent les dispositions et entrèrent en dissidence contre Pie VII qui leur demandait de démissionner. Ils se servirent de leurs réseaux pour lutter contre le Concordat et l’administration de leur diocèse par les nouveaux promus. En Rouergue, de nombreux ecclésiastiques suivirent les consignes données par l’ex-évêque Colbert de Seignelay démis par le Vatican. A Villecomtal, les abbés Delhom et Régis se distinguèrent par leur zèle anticoncordataire au point qu’ils furent considérés comme les pontifes de « La Petite Eglise », autre nom donné à la dissidence du Rouergue.
Le rétablissement de la royauté en 1814/1815 et l’abolition du Concordat en 1905 ne changèrent pas l’attitude de « la Petite Eglise » qui sous le nom « La Petite Eglise Vieille Catholique » comptent de nos jours quelques milliers de fidèles en France et surtout à l’étranger : Europe, Afrique, Amérique. Plus de 24 paroisses aveyronnaises et 3 dans le Cantal adhérèrent à ce mouvement.
Leurs fidèles vinrent en grand nombre, jusqu’à un millier d’après les rapports de la police, assister aux messes célébrées à Villecomtal par l’abbé Delhom au lieu-dit « Le Taulan » et l’abbé Régis à « Los Topis ».
On les nommait « Les Enfarinés » car à l’instar des us de l’Ancien Régime, dont ils se réclamaient, sans pour autant qu’on puisse les considérer comme des royalistes avérés, les hommes dénouaient leurs cheveux qu’ils portaient longs et les poudraient avec de la farine (faute de poudre de riz) pour assister aux offices religieux. Les femmes vêtues de noir, portaient un bonnet à mentonnière, un scapulaire autour du cou et un grand chapelet de buis autour de la taille. Après le décès des derniers prêtres schismatiques, elles firent perdurer La Petite Eglise en organisant de pieuses réunions qui servaient de messe.
Le dernier fidèle en Rouergue est mort en 1931, dans un village voisin de Villecomtal en prononçant les dernières paroles « Soy Enfarinat »
Association “Terre des enfarinés”
Liens externes:
Les enfarinés sur Wikipédia
Le « Masque Rouge »
Dans les année 1946/1947, des paysans et notamment des marchands de bestiaux, de retour des foires locales, se faisaient agresser par un homme portant une cagoule ou un foulard rouge qui dissimulait son visage, le dos voûté, avec un accent étranger avéré ou simulé, qui les menaçait avec une mitraillette pour les dépouiller de l’argent gagné lors de la vente de leurs bêtes .L’homme dit « le masque rouge » connaissait parfaitement la région et arrivait à semer les gendarmes qui le poursuivaient. En effet, le masque rouge ne rentrait pas chez lui après avoir commis son larcin mais revenait à la foire où ses pas se mêlaient aux milliers d’autres.
Le masque rouge n’a jamais été arrêté ni identifié. Beaucoup d’hypothèses et de versions populaires ont couru à ce sujet mais en vain. Il faut quand même souligner, à sa décharge, qu’il n’a jamais utilisé sa mitraillette qui lui servait seulement à impressionner ses victimes.
Source Villecomtal.fr
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Founded around 1295 by Henri II, Count of Rodez, it was built along a road serving the Dourdou valley following a checkerboard plan drawn up by an architect of the Ruthenian cathedral. In 1329, a judgment of the Court in the Parliament of Paris, gives in full ownership to Béatrix, eldest daughter of Raymond II and wife of Bertrand de La Tour d'Auvergne, the town of Villecomtal and his mandate in compensation for an annual annuity included in its share of inheritance. The seigneury, sold to the de Rolland, a very old nobility, remained in this family until the 16th century. After various owners, it was brought as a dowry to the house of Nattes by Marie de Rességuier.
All that remains of the original building is the keep, the main building; but these last two modified for the needs of the nuns no longer present any character of what they might have been originally. Around 1437, at the expense of the population, the village was surrounded by a wall about 400 meters long and, in places, 8 meters high. The castle was built at the same time by Pierre de Rolland, Sénéchal de Castres.
The congregation of the Sisters of the Union acquired the castle in 1850 to transform it into a convent and boarding school for young girls.
In recent years, the building that has become the property of the municipality has been sold to an individual. Two fortified gates opened onto rue Droite, the town's main artery: “lo portal haut” and “lo portal bas” which alone remains although very profoundly modified by the addition of a campanile completed in 1785. Located on a hill Passage, Villecomtal offered many inns and stables to travelers and merchants.
Saint Bartholomew's Church was built between 1700 and 1715 to provide the village with an intramural place of worship. At the end of the work, the building had the shape of a Latin cross and the comb bell tower with five bells was on one side. In the 19th century, it underwent great changes: the woodwork of the choir, the pulpit and the communion table were redone and the two side chapels were enlarged towards the facade (hence its current rectangular shape).
In 1900, the bell tower was rebuilt at the apse of the church.
An important episode in religious life which began in 1801, when the Concordat was signed, and which lasted until 1931. Indeed, Villecomtal was "La Petite Rome" of "La Petite Eglise". Its followers were then called "Les Enfarinés".
To fully understand what the anticoncordat schism was, we must go back to La Constitution Civile du Clergé promulgated on July 12, 1790 which, among other provisions, declared the Church of France outside the authority of the Pope. religious and political convictions of the time, but also the condemnation pronounced by Rome, the situation was not clear until after the abolition of the kingship on August 10, 1792.Four twenty-one bishops, refugees abroad, organized clandestine networks around men of confidence and by this means administered their diocese against the prelates "jurors" appointed by the revolutionary government.
In Aveyron, under the leadership of Monsignor Colbert de Seignelay, Bishop of Rodez, resistance to La Constitution Civile du Clergé was active. The "Ecclesiastical Society" made up of refractory priests, including in Villecomtal the abbots Delhom and Régis, was one of those cells led from London where the bishop had taken refuge.
In 1800, the need to normalize diplomatic relations with the Vatican and to restore order in the Church of France became more and more urgent and a negotiation was initiated between Bonaparte, First Consul, and Cardinal Spina, envoy. special of Pius VII, to end in 1801 in the Concordat promulgated in Paris in 1802. Thirty-five unconstitutional bishops, including that of Rodez, all residing outside France, refused its provisions and entered into dissent against Pius VII who asked them to resign. They used their networks to fight against the Concordat and the administration of their diocese by the newly promoted. In Rouergue, many ecclesiastics followed the instructions given by ex-bishop Colbert de Seignelay, dismissed by the Vatican. In Villecomtal, the abbots Delhom and Régis were distinguished by their anti-concordance zeal to the point that they were considered the pontiffs of "La Petite Eglise", another name given to the dissidence of Rouergue.
The reestablishment of the kingship in 1814/1815 and the abolition of the Concordat in 1905 did not change the attitude of “la Petite Eglise” which under the name “La Petite Eglise Vieille Catholique” now has a few thousand faithful in France. and especially abroad: Europe, Africa, America. More than 24 parishes in Aveyron and 3 in Cantal joined this movement.
Their faithful came in large numbers, up to a thousand according to police reports, to attend the masses celebrated in Villecomtal by Father Delhom at a place called "Le Taulan" and Father Régis at "Los Topis" .
They were called "Les Enfarinés" because, like the habits of the Ancien Régime, which they claimed to be, without being able to consider them as proven royalists, the men untied their hair which they wore long and Powder them with flour (lack of rice powder) to attend religious services. The women, dressed in black, wore a chin-cup, a scapular around the neck and a large boxwood rosary around the waist. After the death of the last schismatic priests, they continued La Petite Eglise by organizing pious meetings which served as mass.
The last faithful in Rouergue died in 1931, in a neighboring village of Villecomtal, pronouncing the last words "Soy Enfarinat"
Association “Terre des enfarinés”
External links:
Flouries on Wikipedia
The "Red Mask"
In the years 1946/1947, peasants and in particular cattle dealers, returning from local fairs, were attacked by a man wearing a balaclava or a red scarf who concealed his face, his back arched, with a recognized foreign accent or simulated, which threatened them with a submachine gun to strip them of the money earned from the sale of their animals. The man called "the red mask" knew the region perfectly and managed to sow the gendarmes who were pursuing him. Indeed, the red mask did not return home after having committed the theft but returned to the fair where his footsteps mingled with thousands of others.
The red mask has never been arrested or identified. Many hypotheses and popular versions have been circulated about this, but to no avail. It should be noted, in his defense, that he never used his submachine gun, which he used only to impress his victims.
Source Villecomtal.fr
Bienvenue dans le rougier du Nord Aveyron, Villecomtal, la “Villa Comtalis” :
Welcome to the rougier of North Aveyron, Villecomtal, the “Villa Comtalis”:
Fondé vers 1295 par Henri II, comte de Rodez, il fut bâti le long d’une voie desservant la vallée du Dourdou suivant un plan en damier dressé par un architecte de la cathédrale ruthénoise. En 1329, un arrêt de la Cour en Parlement de Paris, donne en toute propriété à Béatrix, fille aînée de Raymond II et épouse de Bertrand de La Tour d’Auvergne, la ville de Villecomtal et son mandement en compensation d’une rente annuelle comprise dans sa part d’héritage. La seigneurie, vendue aux de Rolland, noblesse très ancienne, resta dans cette famille jusqu’au XVIème siècle. Après divers possesseurs, elle fut apportée en dot à la maison de Nattes par Marie de Rességuier.
Il ne reste du bâtiment primitif que le donjon, le corps de logis; mais ces deux derniers modifiés pour les besoins des religieuses ne présentent plus aucun caractère de ce qu’ils pouvaient être à l’origine. Vers 1437, aux frais de la population, le village fut ceinturé d’une muraille longue d’environ 400 mètres, haute, par endroits, de 8 mètres. Le château fut construit à la même époque par Pierre de Rolland, Sénéchal de Castres.
La congrégation des sœurs de l’Union fit l’acquisition du château en 1850 pour le transformer en couvent et en pensionnat pour jeunes filles.
Depuis quelques années, la bâtisse devenue propriété de la commune a été revendue à un particulier. Deux portes fortifiées s’ouvraient sur la rue Droite, artère principale du bourg : “lo portal haut” et « lo portal bas » qui seul subsiste bien que très profondément modifié par l’adjonction d’un campanile achevé en 1785. Situé sur un passage, Villecomtal offrait de nombreuses auberges et écuries aux voyageurs et marchands.
L’église saint Barthélémy fut construite entre 1700 et 1715 afin de doter le village d’un lieu de culte intra-muros. A la fin des travaux, l’édifice avait la forme d’une croix latine et le clocher en peigne à cinq cloches, se trouvait sur l’un des côtés. Au XIXème, elle connaît de grands changements : la boiserie du chœur, la chaire et la table de communion sont refaites et les deux chapelles latérales sont agrandies vers la façade (d’où sa forme actuelle rectangulaire).
En 1900, le clocher est reconstruit au chevet de l’église.
Un épisode important de la vie religieuse qui débutera en 1801, à la signature du Concordat et qui perdurera jusqu’en 1931. En effet, Villecomtal fut «La Petite Rome» de «La Petite Eglise». Ses adeptes étaient alors appelés «Les Enfarinés».
Pour bien comprendre ce que fut le schisme anticoncordataire, il faut remonter à La Constitution Civile du Clergé promulguée le 12 juillet 1790 qui, entre autres dispositions, déclarait l’Eglise de France hors de l’autorité du Pape.En raison de l’imbrication des convictions religieuses et politiques de l’époque, mais aussi de la condamnation prononcée par Rome, la situation ne fut nette qu’après l’abolition de la royauté le 10 août 1792.Quatre vingt un évêques, réfugiés à l’étranger, organisèrent des réseaux clandestins autour d’hommes de confiance et par ce moyen administrèrent leur diocèse contre les prélats « jureurs » nommés par le gouvernement révolutionnaire.
En Aveyron, sous l’impulsion de Monseigneur Colbert de Seignelay, évêque de Rodez, la résistance à La Constitution Civile du Clergé fut active. La « Société Ecclésiastique » composée de prêtres réfractaires, dont à Villecomtal les abbés Delhom et Régis, fut une de ces cellules dirigées de Londres où l’évêque s’était réfugié.
En 1800, la nécessité de normaliser les relations diplomatiques avec le Vatican et de remettre de l’ordre dans l’Eglise de France se fit de plus en plus pressante et une négociation fut engagée entre Bonaparte, Premier Consul, et le cardinal Spina, envoyé spécial de Pie VII, pour aboutir en 1801 au Concordat promulgué à Paris en 1802. Trente cinq évêques anticonstitutionnels, dont celui de Rodez, tous résidant hors de France, en refusèrent les dispositions et entrèrent en dissidence contre Pie VII qui leur demandait de démissionner. Ils se servirent de leurs réseaux pour lutter contre le Concordat et l’administration de leur diocèse par les nouveaux promus. En Rouergue, de nombreux ecclésiastiques suivirent les consignes données par l’ex-évêque Colbert de Seignelay démis par le Vatican. A Villecomtal, les abbés Delhom et Régis se distinguèrent par leur zèle anticoncordataire au point qu’ils furent considérés comme les pontifes de « La Petite Eglise », autre nom donné à la dissidence du Rouergue.
Le rétablissement de la royauté en 1814/1815 et l’abolition du Concordat en 1905 ne changèrent pas l’attitude de « la Petite Eglise » qui sous le nom « La Petite Eglise Vieille Catholique » comptent de nos jours quelques milliers de fidèles en France et surtout à l’étranger : Europe, Afrique, Amérique. Plus de 24 paroisses aveyronnaises et 3 dans le Cantal adhérèrent à ce mouvement.
Leurs fidèles vinrent en grand nombre, jusqu’à un millier d’après les rapports de la police, assister aux messes célébrées à Villecomtal par l’abbé Delhom au lieu-dit « Le Taulan » et l’abbé Régis à « Los Topis ».
On les nommait « Les Enfarinés » car à l’instar des us de l’Ancien Régime, dont ils se réclamaient, sans pour autant qu’on puisse les considérer comme des royalistes avérés, les hommes dénouaient leurs cheveux qu’ils portaient longs et les poudraient avec de la farine (faute de poudre de riz) pour assister aux offices religieux. Les femmes vêtues de noir, portaient un bonnet à mentonnière, un scapulaire autour du cou et un grand chapelet de buis autour de la taille. Après le décès des derniers prêtres schismatiques, elles firent perdurer La Petite Eglise en organisant de pieuses réunions qui servaient de messe.
Le dernier fidèle en Rouergue est mort en 1931, dans un village voisin de Villecomtal en prononçant les dernières paroles « Soy Enfarinat »
Association “Terre des enfarinés”
Liens externes:
Les enfarinés sur Wikipédia
Le « Masque Rouge »
Dans les année 1946/1947, des paysans et notamment des marchands de bestiaux, de retour des foires locales, se faisaient agresser par un homme portant une cagoule ou un foulard rouge qui dissimulait son visage, le dos voûté, avec un accent étranger avéré ou simulé, qui les menaçait avec une mitraillette pour les dépouiller de l’argent gagné lors de la vente de leurs bêtes .L’homme dit « le masque rouge » connaissait parfaitement la région et arrivait à semer les gendarmes qui le poursuivaient. En effet, le masque rouge ne rentrait pas chez lui après avoir commis son larcin mais revenait à la foire où ses pas se mêlaient aux milliers d’autres.
Le masque rouge n’a jamais été arrêté ni identifié. Beaucoup d’hypothèses et de versions populaires ont couru à ce sujet mais en vain. Il faut quand même souligner, à sa décharge, qu’il n’a jamais utilisé sa mitraillette qui lui servait seulement à impressionner ses victimes.
Source Villecomtal.fr
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Founded around 1295 by Henri II, Count of Rodez, it was built along a road serving the Dourdou valley following a checkerboard plan drawn up by an architect of the Ruthenian cathedral. In 1329, a judgment of the Court in the Parliament of Paris, gives in full ownership to Béatrix, eldest daughter of Raymond II and wife of Bertrand de La Tour d'Auvergne, the town of Villecomtal and his mandate in compensation for an annual annuity included in its share of inheritance. The seigneury, sold to the de Rolland, a very old nobility, remained in this family until the 16th century. After various owners, it was brought as a dowry to the house of Nattes by Marie de Rességuier.
All that remains of the original building is the keep, the main building; but these last two modified for the needs of the nuns no longer present any character of what they might have been originally. Around 1437, at the expense of the population, the village was surrounded by a wall about 400 meters long and, in places, 8 meters high. The castle was built at the same time by Pierre de Rolland, Sénéchal de Castres.
The congregation of the Sisters of the Union acquired the castle in 1850 to transform it into a convent and boarding school for young girls.
In recent years, the building that has become the property of the municipality has been sold to an individual. Two fortified gates opened onto rue Droite, the town's main artery: “lo portal haut” and “lo portal bas” which alone remains although very profoundly modified by the addition of a campanile completed in 1785. Located on a hill Passage, Villecomtal offered many inns and stables to travelers and merchants.
Saint Bartholomew's Church was built between 1700 and 1715 to provide the village with an intramural place of worship. At the end of the work, the building had the shape of a Latin cross and the comb bell tower with five bells was on one side. In the 19th century, it underwent great changes: the woodwork of the choir, the pulpit and the communion table were redone and the two side chapels were enlarged towards the facade (hence its current rectangular shape).
In 1900, the bell tower was rebuilt at the apse of the church.
An important episode in religious life which began in 1801, when the Concordat was signed, and which lasted until 1931. Indeed, Villecomtal was "La Petite Rome" of "La Petite Eglise". Its followers were then called "Les Enfarinés".
To fully understand what the anticoncordat schism was, we must go back to La Constitution Civile du Clergé promulgated on July 12, 1790 which, among other provisions, declared the Church of France outside the authority of the Pope. religious and political convictions of the time, but also the condemnation pronounced by Rome, the situation was not clear until after the abolition of the kingship on August 10, 1792.Four twenty-one bishops, refugees abroad, organized clandestine networks around men of confidence and by this means administered their diocese against the prelates "jurors" appointed by the revolutionary government.
In Aveyron, under the leadership of Monsignor Colbert de Seignelay, Bishop of Rodez, resistance to La Constitution Civile du Clergé was active. The "Ecclesiastical Society" made up of refractory priests, including in Villecomtal the abbots Delhom and Régis, was one of those cells led from London where the bishop had taken refuge.
In 1800, the need to normalize diplomatic relations with the Vatican and to restore order in the Church of France became more and more urgent and a negotiation was initiated between Bonaparte, First Consul, and Cardinal Spina, envoy. special of Pius VII, to end in 1801 in the Concordat promulgated in Paris in 1802. Thirty-five unconstitutional bishops, including that of Rodez, all residing outside France, refused its provisions and entered into dissent against Pius VII who asked them to resign. They used their networks to fight against the Concordat and the administration of their diocese by the newly promoted. In Rouergue, many ecclesiastics followed the instructions given by ex-bishop Colbert de Seignelay, dismissed by the Vatican. In Villecomtal, the abbots Delhom and Régis were distinguished by their anti-concordance zeal to the point that they were considered the pontiffs of "La Petite Eglise", another name given to the dissidence of Rouergue.
The reestablishment of the kingship in 1814/1815 and the abolition of the Concordat in 1905 did not change the attitude of “la Petite Eglise” which under the name “La Petite Eglise Vieille Catholique” now has a few thousand faithful in France. and especially abroad: Europe, Africa, America. More than 24 parishes in Aveyron and 3 in Cantal joined this movement.
Their faithful came in large numbers, up to a thousand according to police reports, to attend the masses celebrated in Villecomtal by Father Delhom at a place called "Le Taulan" and Father Régis at "Los Topis" .
They were called "Les Enfarinés" because, like the habits of the Ancien Régime, which they claimed to be, without being able to consider them as proven royalists, the men untied their hair which they wore long and Powder them with flour (lack of rice powder) to attend religious services. The women, dressed in black, wore a chin-cup, a scapular around the neck and a large boxwood rosary around the waist. After the death of the last schismatic priests, they continued La Petite Eglise by organizing pious meetings which served as mass.
The last faithful in Rouergue died in 1931, in a neighboring village of Villecomtal, pronouncing the last words "Soy Enfarinat"
Association “Terre des enfarinés”
External links:
Flouries on Wikipedia
The "Red Mask"
In the years 1946/1947, peasants and in particular cattle dealers, returning from local fairs, were attacked by a man wearing a balaclava or a red scarf who concealed his face, his back arched, with a recognized foreign accent or simulated, which threatened them with a submachine gun to strip them of the money earned from the sale of their animals. The man called "the red mask" knew the region perfectly and managed to sow the gendarmes who were pursuing him. Indeed, the red mask did not return home after having committed the theft but returned to the fair where his footsteps mingled with thousands of others.
The red mask has never been arrested or identified. Many hypotheses and popular versions have been circulated about this, but to no avail. It should be noted, in his defense, that he never used his submachine gun, which he used only to impress his victims.
Source Villecomtal.fr