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Bienvenue à Trentemoult, petit village de pêcheurs aux abords de Nantes On explore 28 Septembre 2020

Welcome to Trentemoult, a small fishing village on the outskirts of Nantes On explore 28 September 2020

 

Une île dans les îles

Trentemoult se situe dans un ancien ensemble insulaire : les îles de Rezé, cernées au nord par la Loire et au sud par le Seil. Le comblement de ce dernier a mis fin à cette insularité. Les îles de Rezé étaient constituées, de l'amont vers l'aval, de l'île des Chevaliers avec les villages de la Haute-Île et de la Basse-Île, du hameau de North House (appelé localement « Norkiouse ») et enfin de l'île de Trentemoult qui était séparée du reste de celles-ci par un petit cours d'eau : le Courtil-Brisset. Trentemoult concentrant l'essentiel de la population, le nom de l'île était souvent utilisé pour désigner l'ensemble des îles de Rezé, du reste habitées par les mêmes familles durant des siècles.

 

Selon la tradition, le village devrait son nom à un exploit guerrier qui eut lieu lors du siège de Nantes par les Normands au ixe siècle : trente braves auraient combattu contre des hommes du Nord. Moins épique mais peut-être plus crédible, « Trentemoult » pourrait être également issu de « trente moux » c’est-à-dire trente tertres.

 

L'île des pêcheurs

Les trentemousins avaient la caractéristique, jusqu'au début du xixe siècle, de vivre presque entièrement de la pratique de la pêche. Ils bénéficiaient notamment de ce privilège dans l'estuaire de la Loire, octroyé en 1397 par le duc de Bretagne Jean IV.

 

Les pêcheurs de Trentemoult embarquaient dans des petites barques à fond plat, appelées barges, à deux pour la pêche en Loire et à trois pour celle en mer1. Pour cette dernière, ils n'hésitaient pas à s'aventurer jusqu'à La Rochelle et Lorient. À l'automne, ils se rendaient dans la baie de Mesquer pour la pêche au hareng. Les années 1756 et 1757 furent exceptionnelles et auraient rapporté un produit cumulé de plus de 300 000 livres à la communauté, une véritable fortune.

 

L'île des capitaines

 

Au début du xixe siècle, les marins trentemousins délaissent progressivement la pêche au profit du commerce maritime : cabotage puis long-cours. Trentemoult devient ainsi, et ce pendant tout le siècle, un des principaux foyers de recrutement d'officiers de commerce pour le port de Nantes. Parmi ce grand nombre de capitaines trentemousins, on peut citer les noms de Julien Chauvelon, capitaine du Belem pendant 13 ans, ou de Georges Aubin, à qui l'on doit plusieurs récits de voyages maritimes.

 

Parallèlement, pour répondre à la demande de ces capitaines, des chantiers navals se développent dans les îles, à Trentemoult d'abord, puis à Norkiouse par manque de place : les principaux étant les chantiers Chauvelon et Lemerle dans la première moitié du xixe siècle, Boju, Clergeau et Tillé dans la seconde moitié. À l'apogée des chantiers, ce sont des bricks et des trois-mâts qui sortent des cales trentemousines.

 

Déclin et renaissance

À la fin du xixe siècle, le village est un lieu prisé par les Nantais : la création de la ligne des roquios en 1887 permet d'accéder plus facilement aux régates, baignades et guinguettes. Mais, parallèlement, la population résidente est devenue ouvrière, principalement main d'œuvre pour les chantiers navals de Nantes. En 1946, Trentemoult est considéré comme insalubre, et en 1970 la ligne des roquios est abandonnée.

 

En 1979, la création d'un port de plaisance relance l'intérêt pour le site. Le tournage du film La Reine blanche, en 1990, rend le village de nouveau attractif et le prix de l'immobilier y augmente. La liaison fluviale avec Nantes est rétablie en 2005. Bien que le village dépende de Rezé, l'office de tourisme l'intègre dans ses propositions de visite, signe de l'attrait retrouvé de Trentemoult.

 

Habitat

 

Les maisons traditionnelles des pêcheurs, adaptées aux crues de la Loire, étaient généralement construites sur trois niveaux. Le premier, inondable, était occupé par le cellier, la pièce d’habitation étant au deuxième niveau. Le dernier niveau était occupé par un grenier qui pouvait parfois communiquer avec les greniers mitoyens, permettant ainsi aux voisins de se rencontrer sans avoir besoin d'utiliser des embarcations. Les escaliers étaient en principe extérieurs pour accéder directement à la pièce d'habitation lors des inondations. Ces derniers étaient cependant parfois doublés par un escalier intérieur. La construction des quais (« Surcouf » à partir de 1850, « Marcel-Boissard » entre 1860 et 1888) a réduit les risques de débordement du fleuve. Les dernières grandes crues mémorables sont celles de 1910 et 1935.

 

Dans la seconde moitié du xixe siècle, des capitaines, dont des Cap-horniers, se sentant à l'étroit dans les maisons de pêcheurs, se sont fait construire autour du vieux village des maisons bourgeoises, pourvues de jardins d'agréments caractérisés par la présence de plantes exotiques ramenées de leurs lointains voyages.

 

De nos jours, le quartier des pêcheurs a la particularité d'avoir des maisons colorées aux façades originales et personnalisées. Devenu un quartier « branché » de l'agglomération nantaise, nombre d'artistes et de familles relativement aisées s'y sont établis.

 

Cinéma

 

Le cinéaste Jean-Loup Hubert est venu y tourner La Reine blanche avec Catherine Deneuve en 1990. Certains vestiges de décoration mise en place pour l'occasion subsistent en 2009. Claude Chabrol est également venu y tourner La Demoiselle d'honneur en 2005.

 

Trentemoult inspire encore les jeunes cinéastes, par exemple pour le court-métrage Trentemoult.

Source Wikipedia

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An island in the islands

Trentemoult is located in a former island group: the Rezé Islands, surrounded to the north by the Loire and to the south by the Seil. The filling of the latter put an end to this insularity. The islands of Rezé consisted, from upstream to downstream, of the Île des Chevaliers with the villages of Haute-Île and Basse-Île, the hamlet of North House (locally called "Norkiouse") and finally the island of Trentemoult which was separated from the rest of these by a small stream: the Courtil-Brisset. Trentemoult concentrating most of the population, the name of the island was often used to designate all the islands of Rezé, moreover inhabited by the same families for centuries.

 

According to tradition, the village owes its name to a warlike feat which took place during the siege of Nantes by the Normans in the ninth century: thirty brave men fought against men from the North. Less epic but perhaps more credible, "Trentemoult" could also come from "thirty moux" that is to say thirty mounds.

 

Fisherman's Island

Until the beginning of the nineteenth century, the Trentemousins had the characteristic of living almost entirely from the practice of fishing. They notably benefited from this privilege in the Loire estuary, granted in 1397 by the Duke of Brittany Jean IV1.

 

The fishermen of Trentemoult embarked in small flat-bottomed boats, called barges, two for fishing in the Loire and three for fishing at sea1. For the latter, they did not hesitate to venture as far as La Rochelle and Lorient. In the fall, they would go to Mesquer Bay for herring fishing. The years 1756 and 1757 were exceptional and would have brought a cumulative product of more than 300,000 pounds to the community, a real fortune.

 

The captains island

 

At the beginning of the nineteenth century, the sailors of Trentemousins gradually abandoned fishing in favor of maritime trade: cabotage then long-haul. Trentemoult thus becomes, and this during all the century, one of the principal centers of recruitment of commercial officers for the port of Nantes. Among this large number of Trentemousin captains, we can quote the names of Julien Chauvelon, captain of Belem for 13 years, or of Georges Aubin, to whom we owe several accounts of maritime voyages.

 

At the same time, to meet the demand of these captains, shipyards developed in the islands, first in Trentemoult, then in Norkiouse for lack of space: the main ones being the Chauvelon and Lemerle shipyards in the first half of the 19th century, Boju, Clergeau and Tillé in the second half. At the height of the building sites, it was bricks and three-masted ships that emerged from the Trentemousine holds.

 

Decline and rebirth

At the end of the 19th century, the village was a popular place for the people of Nantes: the creation of the roquios line in 1887 made it easier to access regattas, swimming and open-air cafes. But, at the same time, the resident population became workers, mainly labor for the Nantes shipyards. In 1946, Trentemoult was considered unhealthy, and in 1970 the roquios line was abandoned.

 

In 1979, the creation of a marina revived interest in the site. The shooting of the film The White Queen, in 1990, made the village attractive again and the price of real estate increased there. The river connection with Nantes was reestablished in 2005. Although the village depends on Rezé, the tourist office includes it in its visit proposals, a sign of the renewed appeal of Trentemoult.

 

Habitat

 

The traditional fishermen's houses, adapted to the floods of the Loire, were generally built on three levels. The first, which was liable to flooding, was occupied by the storeroom, the living room being on the second level. The last level was occupied by an attic which could sometimes communicate with the adjoining attics, thus allowing the neighbors to meet without needing to use boats. The stairs were in principle exterior to directly access the living room during flooding. These were however sometimes doubled by an internal staircase. The construction of the quays (“Surcouf” from 1850, “Marcel-Boissard” between 1860 and 1888) reduced the risk of the river overflowing. The last memorable major floods are those of 1910 and 1935.

 

In the second half of the nineteenth century, captains, including Cape Horniers, feeling cramped in fishermen's houses, had bourgeois houses built around the old village, provided with pleasure gardens characterized by the presence of exotic plants brought back from their distant travels.

 

Nowadays, the fishermen's quarter has the particularity of having colorful houses with original and personalized facades. Having become a “trendy” district of the Nantes conurbation, a number of artists and relatively well-off families have settled there.

 

Cinema

 

The filmmaker Jean-Loup Hubert came to shoot The White Queen with Catherine Deneuve in 1990. Some vestiges of the decoration put in place for the occasion remain in 2009. Claude Chabrol also came to shoot La Demoiselle d'honneur in 2005.

 

Trentemoult still inspires young filmmakers, for example for the short film Trentemoult.

Source Wikipedia

 

 

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58 comments
Uploaded on September 28, 2020
Taken on September 20, 2020