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Rencontre....dédiée à Karim Teffahi ( in Explore #413)
Je l’ai rencontré un après midi nuageux, par hasard. Je voulais photographier un étang où des oiseaux, tout blancs, pullulaient. Lui, il ramenait ses vaches, une dizaine, à sa demeure. Je voulais, c’est à l’imparfait. Dans le présent,lui, il ne tarda pas à m’extirper à mes vœux et désirs. Il me regarda, décela ma faiblesse et mon appétence photographique et se prêta, volontiers à une dizaine de poses. Heureux de voir qu’on s’intéressait, l’espace d’un click, à sa propre personne et non à ses vaches, à ces oiseaux et à de merveilleux paysages. Heureux il était. Je l’étais aussi. Ceci ne m’empêcha pas de lire dans son regard, dans ses regards, à chaque halte, à chaque souffle une longue litanie. Je le photographiais et je ne pouvais m’empêcher, dans ma tête de photographe du dimanche, de traduire son humilité. Au plus profond de moi, j’avais comme l’impression que ce vieux humble et nonchalant m’interpellais, par son regard et de me lancer, comme un message ces quelques mots que je ne fais qu’interpréter :
Dis moi, dis,
Toi, avec ton truc à la main,
Tu crois deviner l’univers
Tu erres en vain
Et finalement tu te perds
Dis moi toi, dis
Photographe d’occasion
Photographe de l’insipide
A voler l’intimité des gens
Pour remplir ton vide
Dis moi, toi, dis
Cliques et ailles a tes sèves
Tu auras mon portrait
Mais jamais mes rêves !
Rencontre....dédiée à Karim Teffahi ( in Explore #413)
Je l’ai rencontré un après midi nuageux, par hasard. Je voulais photographier un étang où des oiseaux, tout blancs, pullulaient. Lui, il ramenait ses vaches, une dizaine, à sa demeure. Je voulais, c’est à l’imparfait. Dans le présent,lui, il ne tarda pas à m’extirper à mes vœux et désirs. Il me regarda, décela ma faiblesse et mon appétence photographique et se prêta, volontiers à une dizaine de poses. Heureux de voir qu’on s’intéressait, l’espace d’un click, à sa propre personne et non à ses vaches, à ces oiseaux et à de merveilleux paysages. Heureux il était. Je l’étais aussi. Ceci ne m’empêcha pas de lire dans son regard, dans ses regards, à chaque halte, à chaque souffle une longue litanie. Je le photographiais et je ne pouvais m’empêcher, dans ma tête de photographe du dimanche, de traduire son humilité. Au plus profond de moi, j’avais comme l’impression que ce vieux humble et nonchalant m’interpellais, par son regard et de me lancer, comme un message ces quelques mots que je ne fais qu’interpréter :
Dis moi, dis,
Toi, avec ton truc à la main,
Tu crois deviner l’univers
Tu erres en vain
Et finalement tu te perds
Dis moi toi, dis
Photographe d’occasion
Photographe de l’insipide
A voler l’intimité des gens
Pour remplir ton vide
Dis moi, toi, dis
Cliques et ailles a tes sèves
Tu auras mon portrait
Mais jamais mes rêves !