Wealth...
Jean-Mich' est mort dimanche dernier.
Son corps a été retrouvé dans la Sarthe.
Jean-Mich' faisait partie de ces visages familiers des rues d'Alençon. Depuis sa sortie de prison, il n'avait guère de vie sociale autrement que par le truchement de la rue, qui lui permettait, par la générosité de quelques passants, de manger un minimum ou fumer un cigarillo.
Oh non, Jean-Mich' n'était pas un Saint. Il est même probable que vous-même, qui me lisez, l'auriez regardé de travers en connaissant les rumeurs de Radio-Prison qui circulaient à son sujet.
Et personnellement, ces rumeurs ne m'ont pas mis à l'aise. Du tout.
Cependant, je l'ai vu, au fil des mois. J'ai vu sa santé se dégrader, ses espoirs déçus, sa difficulté au quotidien.
Il était un ex-taulard, il était aussi un laissé pour compte.
Quelle facette de ce personnage garder ?
Voici la seule que je connaisse : celle d'un gars prisonnier dehors après avoir été détenu entre quatre murs.
La rue ne tue pas, pourtant.
La pauvreté, elle, oui.
C'est elle qui assassine les laissés pour compte, en définitive, drapée dans ses oripeaux urbains.
Ce n'est pas une mince affaire de garder une certaine retenue, une distance minimale avec les personnages récurrents qui habitent les rues d'Alençon, quand on est un Foutographe aussi visible que je puis l'être dans ce petit univers alençonnais...
Je m'y suis efforcé, et continuerai à m'y efforcer, car d'autres nouvelles de cet acabit arriveront... Et je n'ai ni le coeur, ni l'envie, ni l'aveuglement nécessaire pour me plonger dans les eaux troubles de la compassion débridée
Je n'avais pas pour but de publier cette image, quand je l'ai prise, il y a quelques semaines.
Mais cela devient aujourd'hui ma "meilleure" image de Jean-Mich' et de ce qu'était sa vie alors que je le croisais presque quotidiennement.
Quand la photo de rue flirte avec le photoreportage...
Wealth...
Jean-Mich' est mort dimanche dernier.
Son corps a été retrouvé dans la Sarthe.
Jean-Mich' faisait partie de ces visages familiers des rues d'Alençon. Depuis sa sortie de prison, il n'avait guère de vie sociale autrement que par le truchement de la rue, qui lui permettait, par la générosité de quelques passants, de manger un minimum ou fumer un cigarillo.
Oh non, Jean-Mich' n'était pas un Saint. Il est même probable que vous-même, qui me lisez, l'auriez regardé de travers en connaissant les rumeurs de Radio-Prison qui circulaient à son sujet.
Et personnellement, ces rumeurs ne m'ont pas mis à l'aise. Du tout.
Cependant, je l'ai vu, au fil des mois. J'ai vu sa santé se dégrader, ses espoirs déçus, sa difficulté au quotidien.
Il était un ex-taulard, il était aussi un laissé pour compte.
Quelle facette de ce personnage garder ?
Voici la seule que je connaisse : celle d'un gars prisonnier dehors après avoir été détenu entre quatre murs.
La rue ne tue pas, pourtant.
La pauvreté, elle, oui.
C'est elle qui assassine les laissés pour compte, en définitive, drapée dans ses oripeaux urbains.
Ce n'est pas une mince affaire de garder une certaine retenue, une distance minimale avec les personnages récurrents qui habitent les rues d'Alençon, quand on est un Foutographe aussi visible que je puis l'être dans ce petit univers alençonnais...
Je m'y suis efforcé, et continuerai à m'y efforcer, car d'autres nouvelles de cet acabit arriveront... Et je n'ai ni le coeur, ni l'envie, ni l'aveuglement nécessaire pour me plonger dans les eaux troubles de la compassion débridée
Je n'avais pas pour but de publier cette image, quand je l'ai prise, il y a quelques semaines.
Mais cela devient aujourd'hui ma "meilleure" image de Jean-Mich' et de ce qu'était sa vie alors que je le croisais presque quotidiennement.
Quand la photo de rue flirte avec le photoreportage...