De la révolution à nos jours… (lire description)
Le nom des rues n’est jamais définitif et reflète souvent une histoire plus ou moins… mouvementée. A Bordeaux, l’actuelle rue de l’Hôtel de Ville en est le parfait exemple. Rue du Département, rue de l’Arbre Chéri, rue du Palais-Royal. Trois anciens noms sont inscrits dans la pierre, gravés à la fin du XVIIIème siècle par le sculpteur André-Joseph Queva.
Rue du Département
La rue fut baptisée en l’honneur du Palais Rohan, destiné à devenir la demeure de l’archevêque de Bordeaux (actuelle mairie). Édifié entre 1771 et 1784, il tombera bien vite entre les mains des révolutionnaires. Le 16 février 1790, l’Assemblée Constituante déclare la création des départements, qui se substituent aux anciennes provinces royales. Le décret prend effet le 4 mars suivant. Sans aucune surprise, Bordeaux devient le chef-lieu de la Gironde. Le Palais Rohan devient le siège des autorités départementales en 1791, devenant l’Hôtel du Département, ce qui inspire le nom de la rue voisine.
Rue de l’Arbre Chéri
Curieuse époque que la Révolution ! Pour affirmer les idéaux révolutionnaires, on n’hésite pas à sortir des oubliettes des emblèmes archaïques. L’arbre incarne ainsi l’égalité, la fraternité, et bien sûr la liberté. Toutes les communes sont « invitées » à en planter à chaque évènement, dès 1789. La coutume n’atteindra Bordeaux qu’en 1791, date à laquelle des arbres de la Liberté voient le jour au Jardin Public, sur la place de la Monnaie ou face à l’église Saint Seurin. La place Gambetta en accueille un dès l’année suivante, vite accompagné de Cest, guillotine prolifique qui coûtera la vie à plus de 302 personnes. Relevons le mot de Tallien : « Afin que l’arbre de la Liberté jette de profondes racines, il faut que le pied en soit arrosé par le sang des fédéralistes et des aristocrates ». Heureuse période.
Le pire est pourtant à venir : la Terreur règne dès la fin de 1792, et ce jusqu’à la chute de Robespierre en 1794. Dans ce contexte peu réjouissant, un arbre de la Liberté est planté, le 16 novembre 1793, près du susnommé Hôtel du Département… Le nouveau nom de la rue est trouvé.
Rue du Palais Royal
Il y eut l’an un, et puis l’an deux, et puis l’Empire. Devenu préfecture en 1800, le Palais Rohan séduit Napoléon 1er, qui s’installe en 1808 dans le désormais Palais Impérial. Waterloo et autres débâcles précipitent la chute de Bonaparte et le retour des Capétiens sur le trône. En 1814, le drapeau blanc flotte sur le Palais Royal de Bordeaux et dans la rue du même nom.
Rue de l’Hôtel de Ville
Enfin le nom actuel ! Nul besoin d’explications tarabiscotées : le Palais Rohan devient la mairie de Bordeaux en 1835, et le nom de la rue mis à jour en 1857.
Source : Worldpress - thegreatAlimar
De la révolution à nos jours… (lire description)
Le nom des rues n’est jamais définitif et reflète souvent une histoire plus ou moins… mouvementée. A Bordeaux, l’actuelle rue de l’Hôtel de Ville en est le parfait exemple. Rue du Département, rue de l’Arbre Chéri, rue du Palais-Royal. Trois anciens noms sont inscrits dans la pierre, gravés à la fin du XVIIIème siècle par le sculpteur André-Joseph Queva.
Rue du Département
La rue fut baptisée en l’honneur du Palais Rohan, destiné à devenir la demeure de l’archevêque de Bordeaux (actuelle mairie). Édifié entre 1771 et 1784, il tombera bien vite entre les mains des révolutionnaires. Le 16 février 1790, l’Assemblée Constituante déclare la création des départements, qui se substituent aux anciennes provinces royales. Le décret prend effet le 4 mars suivant. Sans aucune surprise, Bordeaux devient le chef-lieu de la Gironde. Le Palais Rohan devient le siège des autorités départementales en 1791, devenant l’Hôtel du Département, ce qui inspire le nom de la rue voisine.
Rue de l’Arbre Chéri
Curieuse époque que la Révolution ! Pour affirmer les idéaux révolutionnaires, on n’hésite pas à sortir des oubliettes des emblèmes archaïques. L’arbre incarne ainsi l’égalité, la fraternité, et bien sûr la liberté. Toutes les communes sont « invitées » à en planter à chaque évènement, dès 1789. La coutume n’atteindra Bordeaux qu’en 1791, date à laquelle des arbres de la Liberté voient le jour au Jardin Public, sur la place de la Monnaie ou face à l’église Saint Seurin. La place Gambetta en accueille un dès l’année suivante, vite accompagné de Cest, guillotine prolifique qui coûtera la vie à plus de 302 personnes. Relevons le mot de Tallien : « Afin que l’arbre de la Liberté jette de profondes racines, il faut que le pied en soit arrosé par le sang des fédéralistes et des aristocrates ». Heureuse période.
Le pire est pourtant à venir : la Terreur règne dès la fin de 1792, et ce jusqu’à la chute de Robespierre en 1794. Dans ce contexte peu réjouissant, un arbre de la Liberté est planté, le 16 novembre 1793, près du susnommé Hôtel du Département… Le nouveau nom de la rue est trouvé.
Rue du Palais Royal
Il y eut l’an un, et puis l’an deux, et puis l’Empire. Devenu préfecture en 1800, le Palais Rohan séduit Napoléon 1er, qui s’installe en 1808 dans le désormais Palais Impérial. Waterloo et autres débâcles précipitent la chute de Bonaparte et le retour des Capétiens sur le trône. En 1814, le drapeau blanc flotte sur le Palais Royal de Bordeaux et dans la rue du même nom.
Rue de l’Hôtel de Ville
Enfin le nom actuel ! Nul besoin d’explications tarabiscotées : le Palais Rohan devient la mairie de Bordeaux en 1835, et le nom de la rue mis à jour en 1857.
Source : Worldpress - thegreatAlimar