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Château d'Andert

Le château d'Andert est une ancienne maison forte, du xve siècle remaniée aux xviie et xixe siècles, centre de la seigneurie d'Andert, qui se dresse sur la commune d'Andert-et-Condon dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.

 

Le château fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 17 juillet 1990.

 

Les chevaliers d'Andert sont cités depuis 1180. La seigneurie d’Andert, avec justice moyenne et basse, fut possédée d’abord par des gentilshommes du nom, puis elle passe successivement aux familles de Grammont, de Migieu, de Paraz.

 

Le 3 août 1532, les gentilhommes de Grammont, famille issue du Bugey, en la personne des frères Charles et Humbert de Grammont font un partage des biens qu'ils possédaient en indivision entre eux ; la possession de la maison forte et de la seigneurie d'Andert est attribuée à Charles de Grammont.

 

Élie de Grammont, l'une de ses filles, épousa Guy de la Balme, écuyer, seigneur de la Serra, fils de Philibert de la Balme, écuyer, seigneur de Montchalin (Courtenay) en Dauphiné et de Françoise d'Aymavigne.

 

Ce Guy de la Balme eut douze enfants, sept garçons et cinq filles. Les fils, point mariés, furent pour la plupart impliqués dans la disgrâce de leur père pour sa prise du château de Lompnes (Hauteville-Lompnes) et avoir favorisé les armes du roi Henri IV, dont il était sujet, virent leurs biens confisqués par arrêt du Sénat de Savoie.

 

Après le rattachement en 1601 de la Bresse et du Bugey à la couronne, les filles feront casser, en 1606, au Parlement de Dijon, l'arrêt du Sénat, et seront remises en possession de leurs biens.

 

Andert étant tombé en discussion à la requête de leurs créanciers ; Guy de Migieu, conseiller du Roi et ancien président aux requêtes du palais à Dijon, fils d'une des filles de la Balme, s'en porte acquéreur.

 

La maison forte est au xviie siècle transformée en maison de plaisance comme attesté par une date gravée de 1655. Elle est remaniée en partie au xixe siècle en style néo-gothique.

 

C'est sur la route du Pont d’Andert que se déroula en 1838, un drame mystérieux appelé « affaire Peytel » : dans la nuit du 1er septembre 1838, deux cadavres sont retrouvés à cet endroit, une femme enceinte, Félicité Alcazar Peytel et son jeune domestique Louis Rey dont on suppose qu’il était son amant.

Le mari, Sébastien-Benoît Peytel, notaire à Belley, est mis en accusation. Bien que défendu par Balzac, Lamartine et De Gavarni, il est guillotiné sur le champ de foire de Bourg le 28 octobre 1839.

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Uploaded on November 17, 2014
Taken on November 9, 2014