Trois des cinq bastions (pointes) du fort en étoile. Devant, les fondations d'une poudrière et un puits britanniques (18e et 19e siècles). Lieu historique national Fort-Beauséjour-Fort-Cumberland, Aulac (Nouveau-Brunswick). Voir info ci-dessous.
saltwire.imgix.net/Fort-Beausejour-New.jpg?cs=srgb&fi...
En 1713, l’Acadie échappe à la France pour être cédée à l’Angleterre en vertu du traité d’Utrecht. Jusqu’en 1763, alors que la Nouvelle-France passe définitivement aux mains de l’Angleterre, la France va maintes fois tenter de reconquérir l’Acadie perdue. Pendant un demi-siècle, la péninsule acadienne sera donc le théâtre de violents conflits entre ces deux puissances européennes en raison de sa grande valeur stratégique. Aujourd’hui, de nombreux vestiges archéologiques témoignent de cette période mouvementée. Parmi ceux-ci, les sites des forts Beauséjour et Gaspareaux ont été désignés Lieu historique national par le gouvernement fédéral dans les années 1920. La mise en valeur patrimoniale de ces deux places fortes révèle deux facettes d’une même période historique et deux façons de rappeler cet épisode critique du fait français en Amérique.
En 1755, les autorités britanniques menaçaient de faire pendre tout Acadien qui combattrait aux côtés des Français. Les Britanniques désarment les Acadiens et leur font réparer les dommages infligés au fort Beauséjour. Les Acadiens qui ont pris part à la défense du fort Beauséjour seront victimes de la première vague de la Déportation acadienne en 1755.
Le 11 août 1755, environ 400 hommes acadiens se présentent au fort rebaptisé Cumberland où Monckton les a convoqués sous prétexte de les renseigner au sujet de leurs terres. Aussitôt arrivés à l’intérieur de l’enceinte du fort, Monckton les informe que leurs biens seront confisqués par la Couronne et qu’eux-mêmes et leurs familles seront transportés à l’extérieur de la colonie.
Des troupes sont dépêchées dans les établissements de Tatmagouche, de Baie-Verte, de Tintamarre et des trois rivières de Memramcook, La Coupe, Aulac, Petcoudiac et Chipoudie afin d’y capturer les hommes et de les conduire au fort Cumberland. Ces troupes sèment la destruction dans ces différents établissements. À Petcoudiac, toutefois, les Britanniques sont attaqués et subissent une lourde défaite aux mains des Français et de leurs alliés amérindiens sous le commandement de Charles Deschamps de Boishébert. Ceci atténue quelque peu leur ardeur, mais les Britanniques reprennent leur œuvre de destruction à Tintamarre, à la Pré-des-Bourque (Sackville actuel), à Ouescoque et à Memramcook en novembre 1755. Quelque 1 014 hommes, femmes et enfants prennent cet automne-là le chemin de l’exil sur un total de 2 900 personnes.
Après 1755, les Britanniques ont érigé au fort Cumberland de nouveaux édifices, tels que casernes, magasins, forge, atelier de menuiserie et hôpital. Il a de plus été le théâtre d’une opération militaire en 1776 durant la Guerre d’Indépendance américaine, lorsque des sympathisants à la cause américaine tentèrent de le prendre d’assaut. Par la suite, le fort continua d’héberger une petite garnison et on y construisit même une nouvelle caserne en 1778. Les troupes régulières se retirèrent en 1793 et, par la suite, seule une petite garnison d’entretien resta sur place, sauf à l’occasion de la Guerre de 1812 contre les États-Unis, où des réparations furent effectuées et que des soldats y emménagèrent à nouveau pendant quelque temps. Le fort Beauséjour/Cumberland fut abandonné de façon définitive en 1835 et les édifices et fortification laissés à l’abandon jusqu’aux années 1920.
www.ameriquefrancaise.org/fr/article-669/Forts_Beaus%C3%A...
Trois des cinq bastions (pointes) du fort en étoile. Devant, les fondations d'une poudrière et un puits britanniques (18e et 19e siècles). Lieu historique national Fort-Beauséjour-Fort-Cumberland, Aulac (Nouveau-Brunswick). Voir info ci-dessous.
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En 1713, l’Acadie échappe à la France pour être cédée à l’Angleterre en vertu du traité d’Utrecht. Jusqu’en 1763, alors que la Nouvelle-France passe définitivement aux mains de l’Angleterre, la France va maintes fois tenter de reconquérir l’Acadie perdue. Pendant un demi-siècle, la péninsule acadienne sera donc le théâtre de violents conflits entre ces deux puissances européennes en raison de sa grande valeur stratégique. Aujourd’hui, de nombreux vestiges archéologiques témoignent de cette période mouvementée. Parmi ceux-ci, les sites des forts Beauséjour et Gaspareaux ont été désignés Lieu historique national par le gouvernement fédéral dans les années 1920. La mise en valeur patrimoniale de ces deux places fortes révèle deux facettes d’une même période historique et deux façons de rappeler cet épisode critique du fait français en Amérique.
En 1755, les autorités britanniques menaçaient de faire pendre tout Acadien qui combattrait aux côtés des Français. Les Britanniques désarment les Acadiens et leur font réparer les dommages infligés au fort Beauséjour. Les Acadiens qui ont pris part à la défense du fort Beauséjour seront victimes de la première vague de la Déportation acadienne en 1755.
Le 11 août 1755, environ 400 hommes acadiens se présentent au fort rebaptisé Cumberland où Monckton les a convoqués sous prétexte de les renseigner au sujet de leurs terres. Aussitôt arrivés à l’intérieur de l’enceinte du fort, Monckton les informe que leurs biens seront confisqués par la Couronne et qu’eux-mêmes et leurs familles seront transportés à l’extérieur de la colonie.
Des troupes sont dépêchées dans les établissements de Tatmagouche, de Baie-Verte, de Tintamarre et des trois rivières de Memramcook, La Coupe, Aulac, Petcoudiac et Chipoudie afin d’y capturer les hommes et de les conduire au fort Cumberland. Ces troupes sèment la destruction dans ces différents établissements. À Petcoudiac, toutefois, les Britanniques sont attaqués et subissent une lourde défaite aux mains des Français et de leurs alliés amérindiens sous le commandement de Charles Deschamps de Boishébert. Ceci atténue quelque peu leur ardeur, mais les Britanniques reprennent leur œuvre de destruction à Tintamarre, à la Pré-des-Bourque (Sackville actuel), à Ouescoque et à Memramcook en novembre 1755. Quelque 1 014 hommes, femmes et enfants prennent cet automne-là le chemin de l’exil sur un total de 2 900 personnes.
Après 1755, les Britanniques ont érigé au fort Cumberland de nouveaux édifices, tels que casernes, magasins, forge, atelier de menuiserie et hôpital. Il a de plus été le théâtre d’une opération militaire en 1776 durant la Guerre d’Indépendance américaine, lorsque des sympathisants à la cause américaine tentèrent de le prendre d’assaut. Par la suite, le fort continua d’héberger une petite garnison et on y construisit même une nouvelle caserne en 1778. Les troupes régulières se retirèrent en 1793 et, par la suite, seule une petite garnison d’entretien resta sur place, sauf à l’occasion de la Guerre de 1812 contre les États-Unis, où des réparations furent effectuées et que des soldats y emménagèrent à nouveau pendant quelque temps. Le fort Beauséjour/Cumberland fut abandonné de façon définitive en 1835 et les édifices et fortification laissés à l’abandon jusqu’aux années 1920.
www.ameriquefrancaise.org/fr/article-669/Forts_Beaus%C3%A...