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751 084 sur le Pn 68321

Vendredi 7 octobre 2022, dernier jour en Slovaquie, après deux jours compliqués dans ce pays pourtant si beau. Le réveille sonne assez tôt, car il faut pouvoir avoir le temps de se déplacer la où le temps sera de notre côté. Un coup d’œil sur les dernières prévisions météo, sur les images satellites, et une tendance se dégage. Les alentours de Nitra seront là où nous auront le plus de chance d’avoir du soleil. La ligne 140 semble être une bonne opportunité pour avoir des 754. Il y aurait des coins photos entre Nováky et Prievidza. Nous prenons la route, une terrible route défoncée qui joue avec mes nerfs. Déjà quelques centaines de kilomètres parcours dans ce pays, pour rien. J’espère qu’aujourd’hui ca ne sera pas un nouveau trajet en vain. On arrive au premier coin, il fait encore nuit. Les premiers trains passent devant nous et la lumière du jour commence à envahir les lieux. Le coin où l’on s’est arrêté est pas terrible. Extérieure de courbe, végétation. On hésite, puis on se décide à marcher dans le chemin pour aller voir plus loin. Et plus loin, un champ. La voie est légèrement sur un talus, mais avec la hauteur apportée par l’escabeau, ça passe. On analyse, on hésite, puis Alexandre cherche un autre endroit. Plus loin, après Nováky, il pourrait y avoir quelque chose. On a deux heures devant nous avant le premier train faisable en photo, alors on s’y rend. Finalement c’est pas terrible. Le coin est plein de végétation et des arbustes sont pile là au mauvais endroit. Le temps tourne, et il est bien plus judicieux de retourner au premier coin photo. Pour assurer le voyageur. Apres une vingtaine de minutes de route nous sommes arrivés à l’endroit prospecté plus tôt. On avance dans le champs, on déplie l’escabeau et on commence le « jardinage » sur le talus. Il n’y a pas grand-chose qui gêne, deux trois herbes hautes et quelques petit buisson. En quelques minutes c’est réglé.

Reste plus qu’à attendre. Le ciel est toujours dégagé, les minutes passe et la tension monte. On sait déjà que nous pourrons faire le R1711 Bratislava – Prievidza ici. Et 40 minutes après, d’après les roulement des locomotives, un train de marchandises doit le suivre. Le soleil sera limite dans l’axe. Mais à défaut d’autres endroit à notre connaissance, il est raisonnable de reste à cet endroit pour le faire.

Après quelques dizaines de minutes d’attente, le R1711 se présente à nous. On aperçoit au loin la silhouette unique des « masques de plongée » et bingo, c’est une nouvelle livrée en plus.

Une fois le train de voyageur passé, il nous reste le train de fret Pn 68321 Nováky- Horná Štubňa. J’espère qu’il va partir en avance de Nováky. D’une part car plus il tarde a venir, moins le train sera bien exposé, d’autre part car cela fait maintenant 3 jours que j’attend de photographier une 751, mon objectif de ce voyage.

Quelques minutes après la 757 015 qui a assuré le R1711, on entend au loin un train arriver. Plus il se rapproche, moins il laisse de place au doute. C’est du fret, un moteur lent. Bref, ce qu’il nous faut. Le ciel est toujours dégagé, ca va faire.

Le son du six cylindre se fait de plus en plus net, tout doucement il recouvre tout les sons ambiants. Plus d’oiseaux, plus de voitures au loin, plus de vent, uniquement le son de la 751 qui donne tout ce qu’elle a pour tirer ce train de marchandises. Le son du moteur lent (775 tr/minutes au maximum), si caractéristique devient omniprésent. Les formes de la Bardotka se montrent au fond de la courbes, suivie par ses wagons. Il est temps de jouer les équilibristes à deux sur un escabeau. Escabeau tellement important ici. Une fois en place perché en hauteur, j’admire une dernière fois le convoi directement avec mes yeux, je prend mon appareil photo des deux mains, le place devant mes yeux et cherche le cadrage idéal. Pas simple. Etre en équilibre, avec le stresse de louper LA photo que je voulais. Je teste une dernière fois mes réglages. Tout est bon.

Le train se présente dans le viseur de l’appareil photo. Mètre après mètre il avance tout doucement , jusqu’au moment où ca y est, c’est maintenant. Je presse le déclencheur, une première rafale part, puis au vu de la vitesse assez lente, une deuxième, un poile moins zoomé, pour être sur. En plus du son du K6S310DR, vient le bruit des déclencheur des deux appareils photos. Puis, quelques secondes après, une fois les photos faite, la mélodie du moteur diesel redevient maître. Même les sons de roulement des wagons n’y peuvent rien. Le sol en vibre tellement le moteur de la locomotive est imposant.

Le train s’éloigne, on entend encore le moteur pendant quelques minutes. Un regarde sur la série de photo, puis cri de joie. Le voyage ne fût pas fait pour rien. En dix minutes les deux objectifs du voyage ont été remplis. Soulagement.

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Uploaded on October 10, 2022
Taken on October 7, 2022