DSC_3809
Je suis, en effet, un rêveur de mots, un rêveur de mots écrits. Je crois lire. Un mot m’arrête. Je quitte la plage. Les syllabes du mot se mettent à s’agiter. Des accents toniques se mettent à s’inverser. Le mot abandonne son sens comme une surcharge trop lourde qui empêche de rêver. Les mots prennent alors d’autre significations comme s’ils avaient le droit d’être jeunes. Et les mots s’en vont cherchant, dans les fourrés du vocabulaire, de nouvelles compagnies, de mauvaises compagnies. Que de conflits mineurs ne faut-il pas résoudre quand, de la rêveries vagabonde, on revient au vocabulaire raisonnable.
La poétique de la rêverie – Gaston Bachelard
DSC_3809
Je suis, en effet, un rêveur de mots, un rêveur de mots écrits. Je crois lire. Un mot m’arrête. Je quitte la plage. Les syllabes du mot se mettent à s’agiter. Des accents toniques se mettent à s’inverser. Le mot abandonne son sens comme une surcharge trop lourde qui empêche de rêver. Les mots prennent alors d’autre significations comme s’ils avaient le droit d’être jeunes. Et les mots s’en vont cherchant, dans les fourrés du vocabulaire, de nouvelles compagnies, de mauvaises compagnies. Que de conflits mineurs ne faut-il pas résoudre quand, de la rêveries vagabonde, on revient au vocabulaire raisonnable.
La poétique de la rêverie – Gaston Bachelard