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conquête et consolidation arabe d'al andalus sous Mussa Ibn Nucayr Soldats de l'armée Omeyyade, un arabe, un berbere et ibère .

1 Ibère Wisigoth musulman Cavalier Omeyyade

2 Officier supérieur Arabe Yéménite Omeyyade

3 Berbere Zenete Fantassin Omeyyade

 

 

Lorsque Moussa Ibn Noussayr apprit que les conquêtes se succédaient à cette vitesse, il décida de participer lui-même à la conquête. Au mois de Ramadan de l’année 93 de l’Hégire (711), à la tête d’une armée de 18.000 combattants, il embarqua à Ceuta, traversa la mer et débarqua en Andalousie près de montagnes appelées Jibal Moussa, les montagnes de Moussa, en mémoire à son débarquement. Dans son armée figuraient un nombre important de Tabi’in[9] ainsi qu’un des derniers Compagnons du Messager d’Allah et ce 93 années après le décès du Prophète, Gloire à Allah, qui s’appelait Mounaydir al-Ifriqi (qu’Allah soit satisfait de lui).

 

Moussa Ibn Noussayr laissa son fils ‘Abdallah Ibn Noussayr commandant de l’Afrique et avec ce Compagnon et ces Tabi’in, entra en Espagne.

Lorsque Moussa débarqua, il rencontra les Musulmans laissés en poste par Tariq et avec eux, il bâtit la première mosquée pour Allah, Masjid Rayat, la mosquée des étendards, dont les vestiges subsistent encore de nos jours bien que la mosquée fut détruite par la suite. Ce fut un éminent Tabi’i du nom de Hanash qui décida de l’orientation vers la Ka’bah et cette construction fut la première chose que Moussa entreprit dès son arrivée en Andalousie.

 

 

A chaque fois que Tariq conquit une ville, il y laissait une petite garnison d’une centaine d’homme et à chaque fois que Tariq partait vers de nouvelles conquêtes, les habitants des villes se rebellaient contre les Musulmans et reprenaient possession des villes. Moussa eut peur pour Tariq et il décida de reprendre le même itinéraire que lui afin d’asseoir ses conquêtes et de protéger ses arrières alors que Tariq combattait aux environ de Tolède.

 

Moussa Ibn Noussayr reprit donc Sidonie retombée aux mains des Goths et ayant appris que ces derniers se rassemblaient de nouveau à Carmona (qarmona), une ville fortifiée, il alla à leur rencontre et assiégea la ville. Appréhendant des difficultés, il réunit les gens de Julian et leur proposa de marcher vers la ville fortifiée. Lorsque les Goths les virent, ils ouvrirent les portes qu’ils oublièrent de refermer et Moussa en profita pour donner l’assaut et prendre la forteresse.

 

 

Il convient de noter combien peut être dangereux le fait d’avoir des traitres qui font des arrangements avec l’ennemi pour leur livrer les leurs. Certes la guerre est tromperie comme nous en informa le Prophète (Salut et Bénédiction d’Allah sur lui) mais le pire est qu’il y est dans notre communauté des Musulmans qui travaillent pour les ennemis d’Allah et de l’Islam pour le gain des biens de ce monde et des désirs.

 

 

Pendant ce temps, la capitale du sud, Séville (ashfillia) conquise par Tariq se rebella aussi et Moussa Ibn Noussayr prit sa direction et assiégea la ville deux mois avant de la reconquérir[10]. La garnison qui la défendait s’enfuit à Béja (baja) tandis qu’un très grand nombre de Goths se regroupa à Mérida (marida) au nord de Cordoue (qortoba) sur la route de Tolède.

 

 

La prise de Mérida

 

La route entre Moussa Ibn Noussayr et Tariq était séparée par les villes de Mérida et d’Alfonte[11] qui se rebellèrent et Moussa se dirigea sur Mérida pour y trouver ses occupants extrêmement bien fortifiés par un très haut mur que les Musulmans ne purent escalader et qui leur posa un grand problème mais Moussa réfléchit et trouva une idée géniale. Il construisit un tank qui consiste en une tour de bois recouverte de peaux tannées enduites de mixtures qui rejettent aussi bien les projectiles que le feu et derrière laquelle se protège les soldats. Et sous la protection de cette tour, ils arrivèrent au pied du mur qu’ils commencèrent à saper pour arriver à une partie indestructible. Alors que le commando musulman s’acharnaient sur le roc, l’ennemi fondit sur lui et les tua tous si bien que cet endroit fut appelé la Tour des Martyrs (abraj ash-shouhadah) et qui existe encore de nos jours. Moussa écrivit à son fils ‘Abdel ‘Aziz de rassembler autant de troupes qu’il le pourrait et de le rejoindre aussitôt que possible tandis que les assiégés continuaient à faire des sorties toujours repoussés.

 

Moussa avait remarqué à quelque distance de la ville, une profonde caverne taillée dans le roc ou se rendaient chaque jour certains habitants. Un jour, il s’y embusqua de nuit avec une troupe d’élite. Quand les assiégés sortirent, comme de coutume, le lendemain de la ville, il les attira par une retraite simulée au-delà de la caverne. Les Goths alors attirés par cette fuite simulée tentèrent une sortie mais se retrouvèrent attaqués de deux côtés à la fois et ils furent presque tous taillés en pièces. Et après ce jour, ils n’osèrent plus tenter de sorties.

 

Peu de temps après, ‘Abdel ‘Aziz arriva au camp avec un renfort de sept-mille combattants Berbères. Les habitants qui du haut de leurs tours virent ces renforts, et sachant que les probabilités d’être secourus étaient nulles, que les soldats de la garnison étaient considérablement diminués, que les vivres allaient manquer, et que le peuple perdait tout espoir, se décidèrent à capituler aux conditions suivantes : que les habitants livreraient armes et chevaux ; que les biens de ceux qui avaient fui, ou qui avaient péri dans l’embuscade de la caverne, seraient confisqués ; que ceux qui voudraient sortir de la ville seraient libres de le faire mais perdraient tous leurs biens et que tous les habitants qui resteraient à Mérida recevraient protection.

 

Les conditions furent acceptée le jour de l’’Id al-Fitr [12] qui fut un double ‘Id pour les Musulmans et l’accord signé par les deux parties le 1 du mois de Shawwal de l’année 94 de l’Hégire (712).

 

 

Moussa quitta alors la ville après y avoir laissé une garnison et alors qu’il marchait vers Cordoue, Séville se rebella pour la troisième fois. Comme vous pouvez vous en rendre compte les conquêtes (foutouhat) ne furent pas toujours faciles d’autant plus que les petites armées musulmanes faisaient face à une immense nation.

 

 

‘Abdel ‘Aziz Ibn Moussa Ibn Noussayr

 

Moussa envoya donc à la tête d’une petite armée son fils ‘Abdel ‘Aziz qui allait jouer aussi un grand rôle dans la conquête de l’Andalousie.

 

‘Abdel ‘Aziz Ibn Moussa se dirigea sur Séville qu’il conquit rapidement pour la troisième fois après avoir anéanti la totalité de la garnison ainsi que les forces ennemies qui s’étaient déployées contre lui à Labla[13].

 

Moussa, instruit par son fils du succès qu’il venait d’obtenir, lui recommanda de prendre un soin particulier à pacifier la ville puis ensuite d’avancer vers les côtes et d’achever la conquête du centre de l’Espagne, ce qu’il fit après avoir soumis plusieurs villes qu’il trouva sur sa route en persuadant les habitants que les Musulmans n’étaient pas venus pour les dépouiller de leurs biens ou leur faire du mal, qu’ils n’étaient point les ennemis des peuples et qu’ils faisaient seulement la guerre à ceux qui leur opposaient une inutile résistance, ou qui se révoltaient contre eux.

 

Puis il revint à Séville ou il prit le commandement de la ville pour éviter qu’elle ne se rebelle à nouveau et d’où, il exerça un contrôle rigoureux sur les régions avoisinantes.

 

 

La rencontre de Moussa et de Tariq

 

Moussa Ibn Noussayr avança vers Talavera (talbira) à l’ouest de Tolède et la nouvelle de son arrivée parvint à Tariq Ibn Ziyad qui se trouvait dans la région si bien qu’il décida de rencontrer Moussa Ibn Noussayr à Talavera. La rencontre entre les deux commandants (qa'idayn) Moussa Ibn Noussayr et Tariq Ibn Ziyad, qu’Allah leur fasse miséricorde, eut lieu au mois de Dzoul Qi’dah de l’année 94 de l’Hégire (712) après deux années de séparations. Et c’est ensemble qu’ils prirent la route et entrèrent dans Tolède (toleytela), la capitale de l’Andalousie, au mois de Dzoul Hijjah de l’année 94 de l’Hégire.

 

Dans le sud, Grenade (gharnata) et Malaga (maliqa) se rebellèrent avant de revenir rapidement sous le contrôle des Musulmans et les conquêtes se poursuivirent dans la région jusqu’à la fin de l’an 94 de l’Hégire ou l’Islam s’implanta solidement grâce aux nombreux savants Musulmans envoyés pour apprendre la nouvelle religion aux gens

 

Et ce n’est qu’au début de l’hiver, à Tolède, que Moussa Ibn Noussayr fit parvenir au calife les nouvelles de ses opérations en Andalousie et sachant combien, le combat était difficile durant cette saison, surtout dans les régions montagneuses, il ordonna l’arrêt des opérations et le repos général à ses troupes afin de se préparer pour les événements à venir.

 

Au début de l’année 95 de l’Hégire (713), il fit frapper les dinars et dirhams islamiques suite à la rapide stabilité de l’état et de la gouvernance établie dans la capitale pour montrer aux habitants que les Musulmans n’étaient pas venus pour les piller et les abandonner mais pour s’établir et diriger le pays.

 

 

Les enfants de Witiza (raytasha) vinrent trouver Moussa et lui dirent : « La pacte entre nous est rempli, nous t’avons assisté pour tes conquêtes, t’avons offert Ceuta (sabta) et facilité l’entrée en Andalousie maintenant tient ta promesse et rends nous les terres de notre père ». Moussa répondit favorablement à leur demande et plus de 1.000 domaines des meilleures terres arables d’Andalousie qui faisaient partie du butin des Musulmans leur furent remis et convint encore plus les habitants d’Andalousie de l’honnêteté des Musulmans.

 

 

Après avoir reçu des renforts d’Afrique, l’organisation de l’armée commença pour la reprise des conquêtes et lorsque l’hiver prit fin, les deux commandants se mirent en route vers le nord.

 

Au nord se trouvaient trois villes principales : Saragosse (sarqasta) au nord-est près des Pyrénées, Léon (laone) au centre nord et Lugo (louq) à l’extrême nord-ouest.

 

Commandant un détachement de reconnaissance, Tariq Ibn Ziyad se mit en route vers Saragosse suivit par l’avant-garde puis du corps central de l’armée musulmane conduite par Moussa Ibn Noussayr. Tariq trouvant la ville en plein désarroi et sans défense, ordonna un assaut immédiat et prit la ville avec la plus grande facilité avec la grâce d’Allah si bien que lorsque Moussa arriva par la suite, il trouva la ville déjà prise par les forces musulmanes. Les lois islamiques furent établies et appliquées et la construction d’une mosquée ordonnée.

 

La construction des mosquées faisait partie des points les plus importants chez les conquérants musulmans. Les mosquées n’étaient pas uniquement des lieux de cultes et de prières mais aussi des centres de propagation de la foi et de la lumière islamique ainsi dans tous les pays conquit et dans chaque ville importante une mosquée était bâtie et servait de centre d’organisation et d’apprentissage, de réunion et d’hôpitaux, de consultations et de décisions.

La traversée des Pyrénées

Moussa, à la tête de son armée, conquit les unes après les autres, avec facilité et aisance, les villes de Huesca (washqah), Lérida (liaridah), Tarragone (tashkonah) et Barcelone (barshalona). La totalité de l’est de l’Andalousie tomba aux mains des Musulmans tandis que l’ouest attendait leur arrivée.

 

Agé à cette époque de plus de 74 ans, Moussa Ibn Noussayr était un homme particulièrement ambitieux si bien qu’il décida d’envoyer Tariq suivit de brigades et pensa lui-même à traverser les Pyrénées du fait qu’il se trouvait au pied de la France, la mère du catholicisme pour poursuivre sa route jusqu’à Constantinople pour prendre la ville par l’ouest puisque sa conquête par l’Est s’était avérée impossible. A la tête d’une armée de 30.000 soldats, il pensa donc à conquérir la France, l’Italie et faire ainsi sa voie jusqu’à Constantinople après avoir quitté la Syrie, il était prêt à faire des milliers et des milliers de kilomètres à cheval pour propager la religion d’Allah Exalté et abattre tous les obstacles sur sa route ! Néanmoins lorsque le calife al-Walid Ibn ‘Abdel Malik fut informé de son désir, il eut peur pour l’armée des Musulmans et le convoqua à Damas avec Tariq Ibn Ziyad.

 

 

Armé de cette solide idée Moussa Ibn Noussayr traversa les Pyrénées et entra dans la sud de la France ou il entreprit de nouvelle conquête. Il prit Carcassonne (karkashona), Narbonne (arbonna), Albi (abinione) et Toulouse (lozone).

 

Avec lui se trouvait un Tabi’i[1] du nom de Hibban Ibn Abi Jabilla. Se rendant compte de la rapidité excessive des conquêtes, il saisit les rennes du cheval de Moussa Ibn Noussayr et lui dit : « O Moussa te rappelles-tu ce que tu as dit à propos de ‘Ouqbah Ibn Nafi’ ? Quand tu as dit : Puisse Allah lui faire Miséricorde, conquérir (tawaghal) sans protéger ses arrières ? N’y avait-il pas avec lui un homme clairvoyant (rashid) ? » Aujourd’hui, je suis ton homme clairvoyant. Ou emmènes-tu les gens sans protéger tes arrières et sans que personne ne protège tes arrières ? Si jamais l’Andalousie se rebelle à nouveau tu seras définitivement encerclé et coupé de toute assistance. Moussa Ibn Noussayr sourit et lui dis : « Puisse Allah te rendre clairvoyant ! »

 

Sur ce, il ordonna un repli sur l’Andalousie et n’était-ce la remarque de cet homme, Moussa était bien décidé à conquérir l’Europe avec juste 30.000 hommes.

 

Sur la route du retour, ils s’arrêtèrent à Carcassonne ou mourut et fut enterré Hibban Ibn Abi Jabilla, le Tabi’i, puisse Allah lui faire Miséricorde. Puis Moussa traversa de nouveau les Pyrénées et se dirigea vers Léon afin d’achever la conquête de l’Andalousie.

 

Arrivé à Gijón (khikhone), principauté de Léone, il conquit Ishtarqa quand arriva l’émissaire du calife al-Walid Ibn ‘Abdel Malik de Syrie (sham). Du nom de Moughith ar-Roumi, l’envoyé du calife entra en Andalousie et suivit la route prise par Moussa et ne put enfin le rencontrer qu’à Ishtarqa ou il lui fit part du message. Le calife te dis : « Tu es allé trop loin avec trop de facilité et cela sans protéger tes arrières. Reviens sur tes pas et retourne en Syrie. Le calife veut te voir ».

 

Ces nouvelles firent de la peine à Moussa car il voyait l’entrée de l’Europe dans l’Islam du fait de la facilité de ses conquêtes successives. Il dit à Moughith : « Laisse-nous au moins conquérir Léon afin de sceller la conquête de l’Andalousie ! » Moussa finit par le convaincre et Moughith accepta avec la condition de son retour immédiat dès la conquête achevée.

 

Moussa conquit donc la région et les troupes ennemies ayant réussi à fuir trouvèrent refuge dans une région montagneuse difficile d’accès du nom de Mesa Del Rey (sakhrat bilay) en Galice. Moussa se dirigea donc vers cette contrée qui avait pour capitale Lugo (louq) ou il mit le siège avant qu’un deuxième émissaire du calife du nom d’Abou Nasr se présente à lui et lui dit : « L’émir des croyants (amiroul mou’minin) t’ordonne de te retirer maintenant ». Moussa essaya de le convaincre mais l’envoyé continua à le harceler lui disant : « Maintenant ! »

 

 

Moussa et Tariq convoqués par le calife

 

Moussa ordonna a Tariq Ibn Ziyad de poursuivre les opérations. Tariq conquit Lugo et ordonna le retrait des armées musulmanes formellement aux ordres du calife. L’Andalousie fut entièrement conquise hormis une région montagneuse de Galice au bord de l’océan Atlantique, vers laquelle Moussa Ibn Noussayr envoya un commando qui encercla les Goths (qot) qui furent défaits lors de la bataille qui s’ensuivit et s’enfuirent vers les cimes d’une région montagneuse froide, très élevée et difficilement accessible au nord-ouest et ou se réfugièrent toutes les forces vaincues des Goths sous le commandement d’un homme nommé Pilayo.

 

Cette région était encerclée par trois chaines de montagnes principales proches les unes des autres qui abritaient de grandes grottes dont celle de Cova Donga que les Musulmans appelèrent Sakhrat Bilayo. Les Goths qui se réfugièrent dans ces montagnes, vécurent très longtemps en reclus à l’abri des Musulmans et au fil du temps, ils furent rejoint par d’autres Goths si bien qu’ils devinrent extrêmement nombreux.

 

Les Musulmans n’accordèrent pas d’importance aux fuyards d’autant plus que la région n’était pas très praticable et les abandonnèrent, ce qui fut une erreur majeure ! En effet, de ces fuyards naquit une nouvelle force qui non seulement allait donner naissance à l’Espagne actuelle mais qui allait aussi chasser les Musulmans d’Andalousie.

 

Ce groupe captura d’abord Léon puis les régions du nord-ouest de l’Andalousie et lorsqu’il fut assez puissant, il fonda le royaume de Léon et pour se protéger des assauts Musulmans, les Goths construisirent un très grand nombre de forts et de forteresse. Puis ce royaume se divisa et fonda le nouveau royaume de Castille[2], que les Musulmans appelèrent Imarat Qishtallah. Ainsi au nord naquirent deux nouveau royaume, celui de Léone et de Castille !

 

Quelques temps après, les goths christianisés que nous appellerons désormais les Chrétiens puis les croisés, agrandirent leur territoire en capturant le centre-nord et le nord-est et fondèrent le royaume de Navarre avec pour capitale Pampelune.

 

 

Les Musulmans doivent tirer des leçons du passé pour ne plus commettre le même genre d’erreur qui est de sous-estimer l’adversaire quand bien même, il se serait qu’une poignée ! Les armées musulmanes se retirèrent et abandonnèrent les fuyards aussi à cause du harcèlement de l’envoyé du calife, mais n’eussent été Moussa Ibn Noussayr et Tariq Ibn Ziyad, ils n’auraient jamais abandonné cette région et Allah est plus Savant !

 

 

Moussa informait le calife de tous ses mouvements et des conquêtes successives mais le calife lui répondit ! « Ce ne sont pas des conquêtes mais des pressions (hashr). Toutes ces régions soumises si facilement à l’Islam et tous ces gens converti ! Certainement pas des conquêtes ! »

 

 

Tous ces événements prirent fin alors que l’année 95 de l’Hégire s’achevait. La conquête débuta au mois de Ramadan de l’année 92 de l’Hégire et finit au mois de Dzoul Hijjah 95 (710-713). Trois années suffirent à une petite armée pour clôturer la conquête de l’Andalousie et du Portugal. Mais seul la foi, la volonté de fer et la sincérité envers Allah permirent de tels faits.

 

Personne ne se rend réellement compte que toutes ces conquêtes prirent trois années seulement. Un des historiens rapporte à ce sujet : « Ces trois années restent un fait extraordinaire ! La conquête de l’Andalousie, du Portugal et du sud de la France en trois années ? » Mais cela fut loin d’être aisé et il y eut de grands sacrifices et des durs combats ou périrent des milliers de Musulmans dans une terre inamicale, des montagnes difficiles et avec un étrange climat où les Musulmans patientèrent, armés des deux excellences : le martyr ou la victoire.

 

 

Au mois de Dzoul Hijjah 95 de l’Hégire (713), Moussa Ibn Noussayr et Tariq Ibn Ziyad se retirèrent.

 

 

La nomination des successeurs de Moussa Ibn Noussayr

 

Sur la voie du retour, Moussa s’arrêta quelques jours à Séville ou il laissa son fils ‘Abdel ‘Aziz Ibn Moussa Ibn Noussayr gouverneur en son absence. ‘Abdel ‘Aziz fut le premier gouverneur d’Andalousie.

 

Moussa traversa le détroit de Jibal Tariq et arriva au Maghreb ou il s’arrêta à Tanger (tanja) et où il nomma son fils ‘Abdel Malik Ibn Moussa Ibn Noussayr gouverneur. Puis il se dirigea vers la capitale de l’Ifriqiyah ; Kairouan (al-qayrawan) ou après être resté quelques jours, il nomma son fils ‘AbdAllah Ibn Moussa Ibn Noussayr gouverneur.

 

 

Au mois de Rabi’ Awwal de l’année 96 de l’Hégire (714), il arriva dans la capitale de l’Egypte al-Fustat ou il rendit une chaleureuse visite au fils de ‘Abdel ‘Aziz Ibn Marwan qui l’avait nommé gouverneur de l’Afrique (ifriqiya) en vue de les honorer lui et son père pour la confiance qu’ils avaient placé en lui.

 

Puis, il se prépara à prendre la direction de la Syrie au mois de Joumadah Awwal de l’année 96 de l’Hégire où après plusieurs mois de voyage, il arriva à Damas (dimashq) alors que le calife était malade et ne tarda pas à mourir au mois de Joumadah Thani, 40 jours après l’arrivée de Moussa Ibn Noussayr.

 

Son fils Souleyman ‘Abdel Malik prit la succession de son père et accueilli chaleureusement Moussa Ibn Noussayr et Tariq Ibn Ziyad avant de prendre ensemble la route pour accomplir le Pèlerinage à la Mosquée Sacrée (masjidoul haram).

 

 

La mort de Moussa Ibn Noussayr

 

En l’année 96 de l’Hégire, Moussa Ibn Noussayr accomplit son pèlerinage avec Souleyman Ibn Malik.

 

Moussa Ibn Noussayr combattit dans la voie d’Allah quarante années implorant Allah : « O Grand Seigneur je te demande le martyr (shahada) dans Ta voie ou la mort dans la ville de Ton Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) ! »

 

Après le pèlerinage, les deux hommes partirent à Médine (al-madina) et en l’année 97 de l’Hégire (715), décéda à Médine, Moussa Ibn Noussayr, un des grand général et conquérant de l’Islam, puisse Allah, à Lui les Louanges et la Gloire, lui faire Miséricorde et le récompenser largement ainsi que tous ceux et celles qui d’une manière quelconque établirent l’édifice de l’Islam à travers le monde.

 

Quant à ce qu’il advint de Tariq Ibn Ziyad, aussi un grand général et conquérants de l’Islam, nul historien n’a rapporté ce qui lui arriva par la suite ni de quelle manière il trouva la fin excepté qu’il mourut en l’an 102 de l’Hégire (720). Puisse Allah le récompenser largement et lui faire Miséricorde.

 

L’histoire retiendra que la conquête de l’Andalousie est due à ses deux grands soldats du Miséricordieux. Avec la fin de ces deux hommes prit fin l’ère de la conquête et une nouvelle ère appelée l’ère des gouverneurs (wallate) s’ouvrit.

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Uploaded on August 20, 2013
Taken on August 20, 2013