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Louise Rêve ...

Fugue,

 

Du soir au matin, je me souviens d’un refrain,

Celui d’une rêveuse qui pour fuir l’horizon des mauvais rêves, se dressa devant la Marée de l’oubli des embruns incommensurables.

D’un frisson, elle s’engouffra dans l’exil des rêveurs de terre, de ces clandestins sans idylles et chanta leur nom un par un, de l’envolée lyrique jusqu’à l’élégie profonde, elle voulait se souvenir toujours de leurs visages.

 

Du soir au matin, je me souviens d’un refrain,

Celui d’une enfant devant l’ignorance perpétuelle des grandes personnes, solipsistes éternels, de leur saladier en acier jusqu’à leur maison de sucre, elle rêvait d’aventure sur la caresse du vent des libertés,

D’un reflet de perle, elle est partie dans des contrées lointaines, comme passagère de l’avenir, elle a effleuré les vagues adamantines pour mieux respirer l’écume du présent.

 

Du soir au matin, je me souviens d’un refrain,

De l’amour d’un père sur son propre exil, du fatal à l’infini, il a offert à sa fille la vérité d’une vague éphémère sur le chemin d’un nouveau départ,

 

Du soir au matin, je me souviens du refrain d’une enfant, qui le temps d’une pause, sur la mesure des vacances, a donné naissance à une chanson, à une Fugue en blanc sur la mer.

 

Du soir au matin, je me surprends à attendre le chant d’une sirène

 

Texte © Claudine de Faÿ

Photo © Marc Vasseur

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Uploaded on September 7, 2010
Taken on September 5, 2010