Mon cursus photographique...

 

Vers 1965 j'ai reçu mon premier appareil photo à la place du couteau suisse que j'avais commandé chez l'épicier coopérateur dont maman collectionnait les timbres. Une fois ma colère passée suite à cette odieuse manipulation maternelle, j'adoptai cette curieuse boîte nantie d'un double objectif et d'un dessus qui s'ouvrait comme une trappe de bistrot dévoilant une large image carrée pendouillant à la hauteur de mon nombril. Je ne souviens plus de sa marque et ignore où sont passées les irremplaçables œuvres de jeunesse que je n'ai pas manquées de produire avec son concours. Il mourut subitement, sans donner de signes précurseurs d'usure. Ses quatre côtés de disloquèrent brutalement lors d'un déclenchement comme la carrosserie de la 2 CV de Bourvil après sa légendaire collision avec la Rolle-Royce de de Funès dans le Corniaud.

 

Papa qui avait sans doute remarqué mes talents de photographe me fit don de l'appareil photo qu'il avait acquis durant son service militaire en Allemagne en1947. C'était un appareil plus discret en aluminium dans un habit de cuir fauve, à visée par œilleton et doté de réglages plus complexes. Nous étions en 1970 environ et nous dûmes rembobiner une pellicule commencée là-bas et qui dormait depuis 25 ans, qu'il ne fit jamais développer et que nous jetâmes à sa mort en 2011. Il me reste deux photos faites avec cet engin, prises à l'occasion du voyage annuel des enfants de chœur lors d'un passage du Tour de France dans un raidillon du ballon d'Alsace. L'une d'entre-elles est un joli portrait de Luis Ocaña saisi à moins de deux mètres. Lui aussi me lâcha sans crier gare dans une crise d'apoplexie du déclencheur qui resta bloqué.

 

Las de ces vieilleries et dans l'euphorie du modernisme triomphant, la famille investit dans un Kodak neuf, un clic-clac en plastique, que j'étrennai lors d'une autre sortie estivale des enfants de chœur au zoo de Bâle. Nous étions pour la plupart des fils de paysans de la paroisse d'Auxonne et ces échappées d'une journée étaient l'une des rares distractions de ces longs étés laborieux passés aux champs. Cette année là, fut marquée par des initiatives personnelles, je claquai mes deux premières pellicules de diapos, intercalant des clichés de filles entre les ours et les éléphants, tandis que mon cousin m'initiait à fumer le cigare et la Brunette. A notre retour au bercail, je dus convaincre de l'intérêt de ce support transparent et minuscule pour peu que l'on distraie le produit de la vente de deux sacs de patates dans un écran et un projecteur tout en jurant sur la Sainte Bible que c'était seul le curé et sa foutue pipe qui avait imprégné mes effets de l'odeur de nicotine.

 

Je possède toujours quelques diapos animalières helvétiques mais les images des filles indigènes ont disparu, sans doute trop bien cachées dans un recoin de la ferme. Ce Kodak avait la vie dure. Et ce salaud fonctionnait à merveille alors que des copains lycéens un peu plus délurés avaient mis la main sur des reflex Nikkormat équipés de fabuleux objectifs macro qui me faisaient baver d'envie. Mais l'on m'objecta qu'un tel engin n'est plus un appareil familial partagé. Lorsqu'en 1976, année de mes 20 ans, j'annonçai à ma mère, que je m'installais avec une demoiselle et que l'été prochain je ne travaillerais plus à la ferme, c'était dans une rue commerçante de Dijon. Abasourdie par ces révélations brutales, elle me dit « permets que je reprenne mon souffle ». Je me retournai alors du côté des vitrines pour lui laisser l'intimité nécessaire. Là sous mes yeux, il y avait le dernier né de la gamme des reflex Miranda RE II avec son légendaire 50 mm (ouverture 1.4) à plus de 2000 francs.

 

Maman dit alors dans mon dos. "C'est un appareil comme celui-là que tu aimerais avoir ?". Je me tournai vers elle en disant " Oui bien sûr mais faut pas rêver". Il me prit le bras "Viens". Elle entra dans le magasin en me poussant devant elle. Elle acheta l'appareil ; le vendeur qui avait de la bouteille comprit qu'il pouvait l'assortir d'une housse, d'une bretelle, de pellicules diapo, etc. Je gardai le tout autour du cou comme on conserve une paire de chaussures neuves après essayage. Sur le trottoir à nouveau, maman me dit « C'est en remerciement de tout ce que tu as fait pour nous durant ces années, puisse t-il te servir aussi longtemps ». Durant douze ans, il fut mon compagnon de tous les jours, des milliers de diapos en atteste.

 

Il prit sa retraite peu de temps avant que naisse mon premier fils. Il se savait dépassé et objet de compassion. Pour la circonstance, il eu soin de s'effacer, devant mon premier Nikon chargé d'immortaliser ce bébé tant attendu. Mais novice dans le maniement de cette "bête de course" je ratai la première série de diapos en sous- estimant la vitesse et la nature de la lumière. Que mon gamin me pardonne ! Puis le Nikon me fut volé lors d'un cambriolage. Je remis le RE II en service mais il n'en pouvait plus. La gâchette de réarmement lâcha les veilles de l'arrivée de mon premier Canon EOS fin 1988.

Il y eu trois générations d'EOS et de la Velvia 25 ASA à profusion pendant presque 20 ans. Des dizaines de milliers de diapos ! Jusque en février 2007 où je rencontre une jeune femme talentueuse – Claire / Tenoot - la fille d'une amie, qui me recommande de tâter du numérique avec deux outils : Flickr et un compact numérique Lumix – Panasonic, de haut de gamme (modes S et A, fichiers raw). Cette histoire non écrite encore, découvrez-la dans ma galerie !

 

....écrit par André Perchet

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La plupart des textures que j'utilise sont de Pareerica :

 

www.flickr.com/photos/8078381@N03/

 

MA GALERIE PHOTO MARCHANDE

 

L'ECRITURE

 

[https://www.flickr.com/photos/chansiaux/6368997637/]

 

En plus de la photographie, l'écriture occupe ma vie. J'ai toujours aimé écrire, lire et perfectionner ma connaissance de la langue française. Je passe des heures à peaufiner des poèmes, des nouvelles, des essais ... que je publie, sous le pseudonyme d'André Perchet.:

 

mon blog echalot-lover

 

spot de téléchargement de mes e-books

  

TROIS LIVRES ET UN BLOG TÉMOIGNENT DE CETTE FRÉNÉSIE D’ÉCRIRE :

 

Mon recueil de poésie :

 

LA PORTE DE LA GRANGE ULTIME ÉCRAN AU SOLEIL

 

disponible ici (imprimé ou e-book)

 

 

La porte de la grange ultime écran au soleil Recueil poétique (Premier volume) by André Perchet

 

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Et en collaboration avec Catherine Minala, Minacat :

  

UN BLOG à quatre mains et deux têtes :

 

Impressions doubles

 

impressionsdoubles.blogspot.com/

 

qui contient plus de 250 duos photos/poèmes

 

DEUX LIVRES :

 

"Ainsi va la vie" 80 pages - achetable en ligne ici -

 

 

Ainsi va la vie... by Catherine Minala - Photographies et André Perchet - Textes

  

"Egarements" - achetable en ligne ici -

 

 

Égarements | Make Your Own Book

 

Catherine et moi, apportons un regard double sur le monde. Avec deux personnalités opposées : un homme, un femme, une littéraire, un scientifique, une urbaine, un rural .... nous abordons le gens et les choses avec de la bienveillance et de la légèreté.

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MES PASSIONS

  

Fils de paysan et agronome, je garde une grande tendresse et un attachement physique à la campagne et à la nature .... bien que vivant en ville. Quant à mes sujets de prédilection professionnels, l'agriculture a mes faveurs, aussi bien au cœur de la technique que dans ses implications sociétales : alimentation, santé, environnement, paysage, ruralité, tradition, économie, échanges internationaux. Mais je sais aussi quitter les chemins vicinaux pour emprunter les voies d'exploration de l'aménagement urbain, de la consommation ou de la culture.

 

D'ailleurs mon écriture personnelle, sous le pseudonyme d'André Perchet, relève de nombreux univers. Les mots comme les photos n'ont pas de frontière !!!

 

Explorez mes livres

 

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Training : Agronomist, master degree in live science.

 

Job : Consulting in communication, shadow writter

 

Nationality : French

 

Hobby : writting

 

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Michel.... Un fotografo singolare...inizialmente tentavo di capire... poi... Accoglievo le sue fotografie ,per quello che forse io non vedevo ma lui si... Un dolce amico di flirk Un piacere conoscerlo,una bella anima... Speciale il suo sguardo e potente la sua forza. Felice di averti incontrato nel mio cammi… Read more

Michel.... Un fotografo singolare...inizialmente tentavo di capire... poi... Accoglievo le sue fotografie ,per quello che forse io non vedevo ma lui si... Un dolce amico di flirk Un piacere conoscerlo,una bella anima... Speciale il suo sguardo e potente la sua forza. Felice di averti incontrato nel mio cammino. Elisabetta Ronchi

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June 12, 2011

Quand " homdesbois" descend sur la ville, son oeil et son oreille aux aguets nous ramènent textes et photos en parfaite adéquation. Des ambiances à déguster lentement et sans limite ...

December 6, 2010

Curieux de l'autre, Michel croque des instants de vie, des instants insolites, de beaux instants... Le tout avec une grande générosité. Il les croque avec talent tant en images qu'à travers les mots. Un tout grand merci Michel !

May 10, 2010

Quelqu'un de bien ! Eh oui !

February 7, 2009
Better Route (deleted)

un homme qui sort de ses bois aux abois soif de la vie soif de la soif vous êtes fous, Monsieur encore !

January 27, 2009

salut "homdesbois" - j'adore TOUTES tes photos ! et je suis très très loin d'en faire autant ! peut-être avec de la persévérance ... crois -tu cela possible ? merçi de tes critiques ; elles ne peuvent être que constructives. mnémosyne001

December 14, 2008