Rabii Ben Brahim -The Dreamer-
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• La naissance du ‘’ Dreamer ’’ :
Tout a commencé quand j’étais gamin, quand je passais des heures et des heures devant la télé à regarder des documentaires sur le monde animal, j'étais fasciné par cet esprit de l'exploration. C'était l'étincelle qui a tout déclenché … Une fois adulte, je n’ai pas tardé à entamer la réalisation de mon rêve… Solo ou bien accompagné d’amis avec qui je partage la même passion, on fait de la randonnée, des trekkings, des campings, du Kayak, de la spéléologie et ma préférée la plongée sous-marine. Je ne rate aucune occasion pour m’évader dans la nature, et à chaque nouvelle expérience, de nouveaux obstacles s'imposent, et comme je ne suis pas du genre à croiser les bras, je me trouve souvent à repousser mes limites. C'était un monde nouveau pour moi; exactement comme un enfant qui venait de sortir du ventre de sa mère, j’ai réalisé que tous mes sens se développaient, surtout l'ouïe. Des fois, accidentellement, on se trouve face à des conditions extrêmes, où on doit accorder beaucoup plus d'importance à ce qui nous entoure. On croise souvent des paysans ou des bergers, j'ai donc appris à m'ouvrir aux autres, à s'ouvrir à leurs coutumes et à observer de près la magie de la simplicité de leur vie.
• ‘’ The Dreamer ’’ et La Photographie:
J'ai commencé tout seul à randonner, je me rappelle que je me levais tôt le samedi malgré la fatigue accumulée du travail, je partais à la découverte des montagnes et des forets, peu importe le temps dehors. Au début, mon entourage croyait que je fuyais et que j'étais dans le déni, ils trouvaient choquant l'état dans lequel je rentrais chaque dimanche, avec mes habits et mes chaussures tous sals. Pour moi, je vivais pleinement, c'était le prix à payer pour sortir de ce qu’on appelle ‘’The Box’’. Je me disais que ça m'importait peu ce qu'on pensait de moi, mais en même temps, je ressentais toujours ce besoin de se faire accepter, ce besoin de faire comprendre. Leur indifférence nourrissait en quelque sorte ma détermination à vouloir partager ce que je voyais juste et bénéfique. Je voulais qu'ils sortent de leur zone de confort, et qu'il passent au-delà, gouter à la vie, la vraie, la sauvage.
• ‘’ The Dreamer ‘’ et la Tunisie:
La Tunisie m’a offert tout ce qu’un voyageur rêve d'avoir. Ce petit bout de terre, à peine visible par satellite, regorge de trésors: Elle m’a offert la mer Méditerranée, elle m’a offert le Sahara, ses dunes et ses oasis, elle m’a offert les montagnes et les forêts, elle m’a offert des grottes souterraines à conquérir et des sommets à franchir. Oui, ce petit pays, on le restreint à une destination low-cost sur la Méditerranée, quelques hôtels et quelques plages de sable. Je crois qu'il est temps qu'on se rend compte de sa vraie valeur. Et avant qu'on commence la sensibilisation à l'étranger, on doit ouvrir les yeux des Tunisiens sur la beauté de leur pays, car ce sont la base d'un développement touristique local et durable. Je crois que tout voyageur doit commencer par son propre pays avant de lui tourner le dos. Pourquoi vouloir à tout prix quitter le sien alors qu'il regorge encore de mystères ?
Moi ce pays m'a toujours émerveillé, j'ai commencé mes premières expéditions ici, là. A chaque fois que j’emballe mon matériel: mon sac à dos, ma tente, et mon appareil photo, je pars explorer une nouvelle région, un nouveau coin, un nouveau relief; d'ailleurs, c'est pourquoi ma collection est aussi diversifiée. J'adore ce pays, c'est pourquoi, je n'ai pas opté pour les solutions traditionnelles, je n'ai pas non plus de gros moyens, j'ai toujours essayé par les moyens du bord de transmettre aux autres le monde à travers mes yeux, de les faire rêver d'un monde meilleur, afin qu'ils croient à un tourisme écolo et équitable. Je crois que le potentiel du tourisme de randonnée par exemple est sous-évalué, il peut passer d'un simple loisir à une source de revenu pour les paysans en difficulté. Des fois, c'est simple, il suffit de partager les circuits de montagne, partager l'histoire de la région, partager son savoir ou des coutumes traditionnelles, partager de la nourriture et de la présenter comme des produits du terroir.
Des fois, il suffit de mettre les randonneurs en contact avec les paysans et ils réagiront seuls. Je crois que c'est injuste de se servir des populations locales comme des éclaireurs, ou même de les aider financièrement, il faut les former pour qu'ils mettent une stratégie afin de préparer leur propre projet de développement local. Car si on veut que le tourisme de randonnée continue à prospérer, il faut qu'il évolue, et ce n'est possible qu'avec une infrastructure humaine bien formée. Il y a des associations qui y travaillent mais pas très bien réparties sur le territoire. C'est juste un exemple que j'ai pris, j'ai d'autres projets en tête. Peut-être qu'un jour, si je trouve les bonnes personnes, je me lancerai dans la travail associatif. Il faut bien que quelqu'un s'investisse pour que les choses changent.
• La mission du ‘’ Dreamer ’’ :
Aujourd'hui, j’ai commencé par mon pays natal, dont je suis fier, mais je me vois aussi comme un citoyen du monde; dans le futur je prévois d'étendre ma vision à l’échelle mondiale, j’essayerai à travers ma caméra d'inspirer le monde à franchir le pas vers ce monde vert et serein, à voir la beauté dans l'authentique et le naturel, à se surpasser afin de tracer leurs propres chemins, à conquérir leur peurs et suivre leurs instincts; en un mot: à rêver d'un monde meilleur.
The Dreamer
- JoinedJuly 2015
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