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Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole

Edouard MANET (Paris, 1832 - Paris, 1883)

 

Portrait d'Antonin Proust (1881)

Huile sur Toile

 

CES PHOTOS NE SONT PAS À VENDRE ET NE PEUVENT PAS ÊTRE REPRODUITES, MODIFIÉES, REDIFFUSÉES, EXPLOITÉES COMMERCIALEMENT OU RÉUTILISÉES DE QUELQUE MANIÈRE QUE CE SOIT.

UNIQUEMENT POUR LE PLAISIR DES YEUX

 

MNR 135

 

Historique de ces œuvres spoliées :

 

Durant la Seconde Guerre mondiale, près de 100 000 biens appartenant principalement à des familles juives, des francs-maçons et des opposants au régime du IIIe Reich furent volés par l’Allemagne nazie. Adolf Hitler confia personnellement la mission de spoliation d’œuvres d’art ou Raubkunst à Otto Kümmel, conservateur des musées nationaux d’Allemagne. L’objectif premier fut de rapatrier toutes les œuvres d’art d’origine allemande créées depuis le XVIe siècle mais l’appétit du gain entraîna la confiscation de collections privées et publiques dans tous les pays annexés par le régime. Ce pillage systématique fut confié à l’ERR ou Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg für die besetzten Gebiete ou l’état-major d’intervention du commandant du Reich Rosenberg pour les territoires occupés.

 

Le dictateur du régime national-socialiste souhaitait exposer les pièces maîtresses de l’art européen sur le sol allemand dans une perspective de réécriture de l’histoire de l’art conforme à l’idéologie nazie. Pour ce faire, un colossal musée fut prévu à Linz en Autriche, ville où Hitler passa une partie de son enfance. Les plans de ce vaste complexe architectural qui devait se nommer le Führermuseum prévoyaient d’accueillir plus de 4000 tableaux ! Les œuvres pillées non retenues pour le projet de Linz furent transférées dans d’autres collections de musées du régime promouvant déjà l’idéologie fasciste.

 

En France, en réponse à la profanation culturelle subie pendant l’Occupation, certaines pièces des collections nationales furent évacuées de Paris et cachées dans des domaines du Sud-Ouest du pays. Celles qui furent déjà saisies dans la capitale étaient entreposées par les S.S. dans les salles du Louvre mais l’espace devint rapidement trop étroit et le musée du Jeu de Paume, situé place de la Concorde, fut réquisitionné à son tour par le régime. C’était au sein de cette institution que travaillait alors l’attachée de conservation et résistante, Rose Valland qui fit secrètement un inventaire des collections, suivant la trace de ces œuvres volées et déportées en Allemagne. Son travail inestimable d’identification et de localisation permit de récupérer de nombreux objets d’art après la défaite du IIIe Reich.

 

Au lendemain de l’Armistice, les œuvres spoliées ainsi que celles acquises sur le marché de l’art entre 1939 et 1945, connues de l’Office des biens et intérêts privés et de la Commission de récupération artistique, furent en grande partie retrouvées. En 1949, sur les 61 233 objets renvoyés en France, plus de 45 441 furent restitués à leurs légitimes propriétaires ou héritiers directs. Toutefois, en dépit de cet important de travail de restitution, plus de 13000 biens ne furent jamais réclamés et furent vendus par l’État français. L’administration ne conserva que 2143 objets spoliés. Ceux-ci furent confiés aux Musées Nationaux, gestionnaires de ces collections et enregistrés dans les inventaires provisoires dits de récupération d’où le sigle MNR ou « Musées nationaux récupération » qui leur est attribué. Exposées dans différents musées de France, les œuvres répertoriées MNR peuvent être, à tout moment, demandées par les ayants-droits, descendants ou héritiers. Sur le plan juridique, défini par le décret du 30 septembre 1949, ces œuvres n’appartiennent pas à l’État qui n’en est que le détenteur provisoire.

 

 

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Uploaded on December 12, 2023
Taken on November 28, 2023