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Redux, la revue culturelle dont la direction artistique est remixée à chaque numéro
www.lapressegratuite.com/2010/06/redux-la-revue-culturell...
[caption id="attachment_1667" align="aligncenter" width="600" caption="Redux"] [/caption]
REDUX est une revue culturelle, trimestrielle et gratuite créée en 2002. A chaque numéro, la direction artistique change de main (ou d’œil). Le chef d’orchestre de cet ovni culturel s’appelle Erwann Lameignère et fait intervenir des graphistes et des illustrateurs qui s’emparent de Redux le temps d’un numéro. Parfois sur un ton provocateur et jamais la langue dans la poche, on y parle d’art (contemporain) sous toutes ses coutures.
Racontez-nous la genèse de REDUX et pourquoi avoir choisi ce nom ?
REDUX est né sous une forme associative en 1999 sous le nom de Collectif Combo. Je l’ai créé avec des amis à la faculté de droit puis l’ai poursuivi lorsque j’étais à la Sorbonne en Histoire du cinéma ainsi que critique à BLAST. La revue paraissait une fois l’an. En 2002, l’envie de publier au moins tous les trois mois est venue. Puis le projet de le confier à un graphiste ou illustrateur différent à chaque numéro s’est imposé. Le nom REDUX est un terme latin beaucoup plus utilisé paradoxalement en anglais qui signifie réédition, nouveau montage, nouvelle mouture en quelque sorte.
Si l’on souhaitait vous rattacher un courant culturel, ce serait lequel ?
Aucun. La revue a une grande capacité évolutive. Aussi peut-elle se permettre de vieillir avec nous. Si, au départ, on y trouvait quelquefois parmi nos sujets culturels, du skate ou du surf, on y voit de plus en plus d’art contemporain pur et dur. Nous n’avons pas d’approche sociologique de la culture, mais un dispositif très simple qui donne avant tout la parole aux artistes. Nous refusons également le format des chroniques ou des rubriques, trop mécanique. L’information courte et rapide c’est désormais l’apanage d’Internet.
Longtemps assimilée aux quotidiens nationaux, la presse gratuite existe pourtant depuis bien plus longtemps que les années 2000, que ce soit en France ou à l’étranger. Pourtant, l’équation « contenu au rabais/presse gratuite » est encore à l’esprit de quiconque n’en connaît pas la diversité. Racontez nous votre expérience à travers Redux et la ou les raisons pour lesquelles vous avez choisi le modèle de la gratuité.
Pour éviter tout simplement d’être invisible en kiosque. Les publications de niche, et nous en sommes une, n’ont aucun intérêt à se trouver dans des maisons de la presse où plus de 2000 titres se battent sur les rayons. Notre format, 17X25 cm, très commode et hybride se serait dissous. Apparaître dans des concept stores, des galeries, des lieux culturels de taille réduite nous a permis d’affirmer notre différence et de trouver notre lectorat forcément curieux parmi les curieux car nos couvertures n’ont jamais de titres indicatifs du sommaire.
Comment travaillez vous avec vos annonceurs, le magazine est-il rentable ?
Le magazine est à l’équilibre grâce notamment à l’activité événementielle qui s’inscrit dans le prolongement de notre démarche rédactionnelle (expositions d’arts graphiques, concerts, soirées...). Nous avons également créé une agence de marketing culturel qui édite des compilations musicales, conçoit et produit des événements, et conseille de nombreuses marques, galeries d’art contemporain et société de production (cinéma). La plupart des marques qui soutiennent le magazine le font parce qu’elle croit au contenu que nous proposons et au réseau que nous avons établi. Trop de magazines gratuits copient de manière très formelle les défauts de la presse vendue au lieu de réinventer leur approche et leur démarche.
Les technophiles prédisent une société où le papier aura disparu. Vous en pensez quoi ?
Karl Lagerfeld le disait avant-hier dans son édition spéciale de Libé : « je crois à l’imprimé, mais de qualité ». Internet est le phénomène qui nous a permis et poussé à publier REDUX. Par opposition, ou plutôt par déduction. En effet, si les informations courtes, les dépêches, les nouveautés constituent des informations innées pour le Net, la lecture d’entretiens et d’articles plus approfondis se fait avec beaucoup plus de plaisir sur papier (pour ces news, nous avons d’ailleurs un blog de plus en plus consulté www.reduxmag.com/blog). Ce que nous proposons est autant du fond que de la forme. La nature changeante de l’intégralité de la maquette renforce la dimension d’objet de notre revue, un objet qui se collectionne et qui se valorise avec le temps grâce aux signatures que nous avons obtenues (H5, Fafi, Change is Good...). Si la direction artistique est changeante, le papier permet d’en garder des témoignages matériels.
Pourriez-vous nous parler du prochain numéro de Redux et de la manière dont vous choisissez cette direction artistique éphémère ?
Le prochain numéro de REDUX (n°36) sera assurée par Roxane Lagache. Sa direction artistique sera mordorée et minérale.
Merci.
www.reduxmag.com/ - Le blog de la revue REDUX - Facebook - Où trouver la revue (France, Espagne)
Redux, la revue culturelle dont la direction artistique est remixée à chaque numéro
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REDUX est une revue culturelle, trimestrielle et gratuite créée en 2002. A chaque numéro, la direction artistique change de main (ou d’œil). Le chef d’orchestre de cet ovni culturel s’appelle Erwann Lameignère et fait intervenir des graphistes et des illustrateurs qui s’emparent de Redux le temps d’un numéro. Parfois sur un ton provocateur et jamais la langue dans la poche, on y parle d’art (contemporain) sous toutes ses coutures.
Racontez-nous la genèse de REDUX et pourquoi avoir choisi ce nom ?
REDUX est né sous une forme associative en 1999 sous le nom de Collectif Combo. Je l’ai créé avec des amis à la faculté de droit puis l’ai poursuivi lorsque j’étais à la Sorbonne en Histoire du cinéma ainsi que critique à BLAST. La revue paraissait une fois l’an. En 2002, l’envie de publier au moins tous les trois mois est venue. Puis le projet de le confier à un graphiste ou illustrateur différent à chaque numéro s’est imposé. Le nom REDUX est un terme latin beaucoup plus utilisé paradoxalement en anglais qui signifie réédition, nouveau montage, nouvelle mouture en quelque sorte.
Si l’on souhaitait vous rattacher un courant culturel, ce serait lequel ?
Aucun. La revue a une grande capacité évolutive. Aussi peut-elle se permettre de vieillir avec nous. Si, au départ, on y trouvait quelquefois parmi nos sujets culturels, du skate ou du surf, on y voit de plus en plus d’art contemporain pur et dur. Nous n’avons pas d’approche sociologique de la culture, mais un dispositif très simple qui donne avant tout la parole aux artistes. Nous refusons également le format des chroniques ou des rubriques, trop mécanique. L’information courte et rapide c’est désormais l’apanage d’Internet.
Longtemps assimilée aux quotidiens nationaux, la presse gratuite existe pourtant depuis bien plus longtemps que les années 2000, que ce soit en France ou à l’étranger. Pourtant, l’équation « contenu au rabais/presse gratuite » est encore à l’esprit de quiconque n’en connaît pas la diversité. Racontez nous votre expérience à travers Redux et la ou les raisons pour lesquelles vous avez choisi le modèle de la gratuité.
Pour éviter tout simplement d’être invisible en kiosque. Les publications de niche, et nous en sommes une, n’ont aucun intérêt à se trouver dans des maisons de la presse où plus de 2000 titres se battent sur les rayons. Notre format, 17X25 cm, très commode et hybride se serait dissous. Apparaître dans des concept stores, des galeries, des lieux culturels de taille réduite nous a permis d’affirmer notre différence et de trouver notre lectorat forcément curieux parmi les curieux car nos couvertures n’ont jamais de titres indicatifs du sommaire.
Comment travaillez vous avec vos annonceurs, le magazine est-il rentable ?
Le magazine est à l’équilibre grâce notamment à l’activité événementielle qui s’inscrit dans le prolongement de notre démarche rédactionnelle (expositions d’arts graphiques, concerts, soirées...). Nous avons également créé une agence de marketing culturel qui édite des compilations musicales, conçoit et produit des événements, et conseille de nombreuses marques, galeries d’art contemporain et société de production (cinéma). La plupart des marques qui soutiennent le magazine le font parce qu’elle croit au contenu que nous proposons et au réseau que nous avons établi. Trop de magazines gratuits copient de manière très formelle les défauts de la presse vendue au lieu de réinventer leur approche et leur démarche.
Les technophiles prédisent une société où le papier aura disparu. Vous en pensez quoi ?
Karl Lagerfeld le disait avant-hier dans son édition spéciale de Libé : « je crois à l’imprimé, mais de qualité ». Internet est le phénomène qui nous a permis et poussé à publier REDUX. Par opposition, ou plutôt par déduction. En effet, si les informations courtes, les dépêches, les nouveautés constituent des informations innées pour le Net, la lecture d’entretiens et d’articles plus approfondis se fait avec beaucoup plus de plaisir sur papier (pour ces news, nous avons d’ailleurs un blog de plus en plus consulté www.reduxmag.com/blog). Ce que nous proposons est autant du fond que de la forme. La nature changeante de l’intégralité de la maquette renforce la dimension d’objet de notre revue, un objet qui se collectionne et qui se valorise avec le temps grâce aux signatures que nous avons obtenues (H5, Fafi, Change is Good...). Si la direction artistique est changeante, le papier permet d’en garder des témoignages matériels.
Pourriez-vous nous parler du prochain numéro de Redux et de la manière dont vous choisissez cette direction artistique éphémère ?
Le prochain numéro de REDUX (n°36) sera assurée par Roxane Lagache. Sa direction artistique sera mordorée et minérale.
Merci.
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