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LE JOUR OÙ J'AI RATÉ LA PHOTO DE MES RÊVES

Ceux qui suivent cette page sauront que je ne suis pas vraiment fan de shooter les icônes, ou plutôt de les publier et de les présenter comme étant « mon travail » alors que la même image a déjà été prise de nombreuses fois, et par des photographes beaucoup plus talentueux. Pour autant, Vestrahorn était pour moi une raison suffisante d'aller en Islande, j'étais abasourdi par la beauté des images que je voyais de ce lieu. Je voulais moi aussi voir ce que je pourrai y capturer, car étant encore dans une phase d'apprentissage de la photo de paysage, un bon classique qui vous motive ne fait clairement pas de mal.

 

Et lorsque vous y aller en hiver, que pouvez vous espérer de mieux que des aurores boréales au dessus de ces montagnes ?

 

C'est ce qui s'est pourtant passé. Nous n'avions encore jamais vu d'aurores boréales, mais ce soir là, en se couchant avec les volets ouverts, je vois une étrange lueur très éteinte au loin. J'en parle à ma copine, elle ne croit pas qu'il s'agisse probablement d'aurores, car comme on le découvrira plus tard, celles-ci ont des intensités qui peuvent varier du tout au tout. Je sors l'appareil, déclenche, et cqfd : des aurores boréales sont enregistrées sur le capteur.

 

Tout fous, on sort profiter du spectacle à l'extérieur du gîte, avant de se motiver à conduire jusqu'à ce lieu mythique qui était à 15 minutes, avec la peur qu'il n'y en ait pas là-bas.

Mais quelques aurores nous attendaient bien sur place. Elles se reflétaient sur le sable mouillé. C'était notre première fois, il y avait un tel sentiment d'excitation et de joie à découvrir ce phénomène. Malheureusement, elles n'étaient vraiment pas intenses ce soir là, nous n'en verrons qu'une seule quelques jours plus tard qui sera « à la hauteur des photos ».

 

Ce que nous voyions ce soir là à l’œil nu, c'était comme si de l'autre côté des montagnes les éclairages d'une ville éclairaient les nuages la surplombant, sauf qu'il n'y avait pas de ville, pas d'explication pour les faibles lumières dans le ciel qui bougeaient doucement mais étaient assez dures à percevoir.

 

Pour autant, l'appareil photo, lui, voit différemment que notre œil, plus particulièrement dans la nuit. Là où notre œil ne perçoit plus les couleurs dans l'obscurité, lui capture un vert d'une intensité folle dans ces aurores qui nous surplombent.

 

Vous allez me dire, où est le problème alors ? Le problème, c'est qu'il y avait un vent de gueux sur la plage. Genre un bon 60 kilomètres/heure constant. Et mon trépied est vraiment petit et léger (ne dîtes rien, vous allez me complexer). Et ici, malgré une pause longue de seulement 3 secondes, la photo n'est pas nette lorsque je zoom dedans... Alors pour du réseau social, ça passe, mais clairement la photo n'a aucun avenir pour du tirage. Et sacrebleu, toutes mes photos prises ce soir là semblent avoir subi la même malédiction. Je pensais avoir vérifié cette prise, mais apparemment trop hâtivement. Bref, j'ai fait l'idiot et j'ai été puni. Et je me retrouve avec un souvenir flou de ce moment fou.

 

Au début j'étais déçu, mais aujourd'hui je m'en fiche un peu. La leçon est retenue et imprimée, et puis, notre bonne vieille terre avait-elle besoin d'une photo supplémentaire de Vestrahorn sous les aurores ?

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Uploaded on August 6, 2019
Taken on February 7, 2019