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Kitesurf
Le kitesurf ou planche volante ou planche aérotractée3 est un sport de glisse consistant à évoluer avec une planche à la surface d'une étendue d'eau en étant tracté par un cerf-volant (kite en anglais) spécialement adapté nommé aile ou voile.
Le kitesurfeur accroché à l'aile par son harnais pilote à l'aide d'une barre où sont reliées les lignes de traction. Il est soumis dans son mode de déplacement aux lois physiques de la navigation à voile.
La planche peut être inspirée du wakeboard, symétrique, sans avant ou arrière définis, ou proche d'un surf de taille réduite.
Le kitesurf (Flysurf à l'origine) a été imaginé par plusieurs inventeurs dès les années 1960.
À la suite d'un travail d'expérimentation pour améliorer la voile, les frères Quimperois Dominique et Bruno Legaignoux déposent le brevet de l'aile courbe à structure gonflable le 16 novembre 1984.
En 1992, Laurent Ness (champion de France 1997 de char à cerf-volant) se fait tracter par un cerf-volant delta sur une planche de funboard à La Grande Motte. Bill et Cory Roeseler inventent le Kiteski, ski nautique tracté par cerf-volant, qu'ils commercialisent en 19945.
Les Legaignoux créent la société Wipika en 1993 pour commercialiser un petit bateau gonflable accompagné d'une aile de traction. Ils l'arrêtent en 1995 mais Emmanuel Bertin teste leurs voiles à Maui avec Laird Hamilton. En février 1997, il fait la une de Wind Magazine, magazine de planche à voile tiré à 70 000 exemplaires, sur les vagues de Hawaï. Raphaël Salles utilise des petites planche de funboard en 1998-1999 avec la mise au point de Laurent Ness, puis Franz Olry a fait progresser les twin-tip qui ont démocratisé l'usage du sport6.
Les Legaignoux lancent Wipika en juin 1997 pour commercialiser des barres de traction et ailes produites par NeilPryde parapente en France, fabrication transférée en 1998 chez Lam Sails, fabricant de parapente en Chine. Une licence est accordée à Naish en 1999, NeilPryde en 2000 puis Slingshot, Ricci et Bic avec Takoon en 2003. Les ventes d'ailes sont passées de 100 exemplaires en 1997 à 500 en 1998, 2 000 en 1999, 6 000 en 2000, 15 000 en 2001, environ 100 000 en 2010. Il y a 30 pratiquants en 1996 mais le nombre d'élèves passe de 500 en 1998 à 4 000 en 2001. Le premier championnat international a lieu en 2000 et le premier français, de freestyle, a lieu en 2001. Il y avait 12 000 pratiquants en France en 20106, 13000 licenciés en 2011 et entre 25000 et 30000 kitesurfers en France2.
En 1998, la Fédération française de vol libre créée la formation de moniteur : il y en a 258 en 2010 dont depuis 2003 155 ayant un BPJEPS, Brevet d’État. En 2002, la Fédération française de voile envisage l'intégration du kitesurf mais le ministère de la Jeunesse et des Sports délègue la gestion du sport à la FFVL le 3 janvier 2003. En novembre 2001, L’International Kiteboarding Organisation est issu du Wipika School Network établi en 1999. Lors du développement de 2000 à 2003, quelques accidents mortels incitent la FFVL à établir une norme pour les sécurités publiée par l'Afnor en 2005 : un largueur de barre qui neutralise l'aile puis un second largueur de voile en cas extrême. Les ailes continuent à s'améliorer de 2003 à 2009 : en 2005, l’aile de type bow permet une traction plus équilibrée6. En 2008, Bruno Sroka a été le premier et le seul homme à avoir traversé le Cap Horn sur une distance de 100 miles nautiques (186 km). Il a navigué dans des conditions extrêmes de navigation pendant 9 h sans arrêter.
Des sports comparables utilisent des cerf-volants de traction avec d'autres véhicules : sur l'eau avec des embarcations plus importantes comme des canoës kayak ou des catamarans, sur neige avec le snowkite, sur terre avec un mountainboard, avec un petit char à cerf-volant où l'on est assis ou encore avec des patins à roulettes équipés de pneumatiques. Après avoir été annoncé en régate homme et femme en remplacement du windsurf pour les Jeux olympiques d'été de 2016 à Rio de Janeiro par la fédération internationale de voile le 5 mai 20127, le kitesurf a été abandonnée au profit de la planche à voile RS:X.
L'aile, comparable à une voile, fournit la traction nécessaire au déplacement. Les ailes habituelles ont une surface à plat située entre 5 m² pour les conditions de vent fort et jusqu'à 20 m² pour les vents légers. Deux grands types d'ailes sont utilisés :
les ailes à boudins gonflables où une structure est gonflée à l'aide d'une pompe, qui maintient le profil de l'aile et lui permet de redécoller de l'eau ; il en existe deux principaux types avec des hybrides entre elles :
en forme d'arche (ou C-shape) : le bord d'attaque en demi-cercle est tenu à ses deux extrémités par les lignes avant. Elles sont surtout utilisées pour le wakestyle par des pratiquants expérimentés, elles conservent de la puissance même barre choquée.
les ailes dont leur bord d'attaque est maintenu par un bridage (SLE, supported leading edge) (ailes plates, delta). Il est possible de plus varier leur angle d'attaque, et elles offrent donc une plage de vent plus importante, en plus de bénéficier d'un redécollage facilité : elles sont plus accessibles pour les débutants mais restent performantes pour la plupart des pratiques et sont les plus utilisées.
les ailes à caissons, aux profils souples issus du parapente : les caissons de l'aile sont gonflés par le vent relatif. Sans gonflage préalable, elles sont plus rapides à gréer. Moins cintrées que les ailes à boudins elles ont une surface projetée plus importante, elles sont donc plus petites à traction équivalente. Davantage utilisées pour la traction terrestre, il y a des ailes à caissons marines permettant le redécollage sur l'eau avec des clapets (caissons fermés) ou sont des twin skin qui se gonflent grâce à une fermeture qui laisse entrer l'air.
Lignes et barre
aile à boudin dans les airs
Les lignes sont généralement en dyneema / spectra, offrant une résistance très forte pour un faible poids et épaisseur (résistance d'environ 300 kg par ligne), ainsi que très peu d'élasticité. Les lignes avant transmettent la traction au harnais du kitesurfeur à travers une barre sur laquelle sont fixés les lignes arrière permettant de diriger l'aile et d'en moduler la puissance en jouant sur l'incidence.
La longueur des avants est fixe, alors que celle des arrières est modulé en cours de navigation en tirant ou poussant la barre : augmenter ou diminuer la puissance de traction de l'aile est l'équivalent du border-choquer - il suffit de lâcher la barre pour réduire instantanément la traction. L'incidence de l'aile est déterminée par la différence de longueur des lignes avants et arrières : la puissance de l'aile est augmentée lorsqu'on raccourcit les arrière ou qu'on allonge les avants, ou est diminuée à l'inverse lorsqu'on raccourcit les avants ou qu'on allonge les arrières. Raccourcir ou allonger les avants autant que les arrières ne modifie pas la puissance. Les avants sont raccordés à un trim afin de régler la puissance à un niveau confortable.
Les arrières sont fixés avec un écartement d'environ 50 cm sur la barre, moins si l'aile est petite et demande des débattements moins importants. Certaines ailes ont une 5e ligne au milieu du bord d'attaque facilitant un redécollage sans ça plus délicat qu'avec d'autres ailes. Le système de sécurité permet, en cas d'urgence, d'annuler la puissance de l'aile en libérant le harnais, puis en dernier ressort de se désolidariser de l'aile : l'aile sans contrôle présente un danger pour les personnes sous son vent.
Planche
Planche Twin-tip
année 2014 type twin-tip face supérieur
Les différents grabs : en moutarde la main arrière, en vert la main avant.
Deux familles de planches sont distinguées : directionnelles c'est-à-dire possédant un sens de navigation avec proue et poupe, et bidirectionnelles ou symétrique pouvant naviguer aussi bien dans un sens que dans l'autre et simplifiant la manœuvre de virement de bord.
Les planches directionnelles on un sens de navigation. Elles possèdent un avant et un arrière. Lors de la navigation sur babord, le pied gauche du kitesurfeur est à l'avant de la planche, sur tribord, c'est le pied droit. Ce changement d'appuis et de position des pieds représente une difficulté lors de la manœuvre de virement de bord. Ils existent 3 types de planches directionnelles:
Les surfs souvent utilisés dans les vagues
Les planches de longue distance, qui ressemblent fortement à des surfs mais avec un très gros volume et une grande flottabilité
Les planches de vitesse, fine et effilée, elle permettent d'atteindre des vitesses très élevées.
Les planches bidirectionnelles, couramment appelées twin-tips (ou TT) sont symétriques. Elles peuvent naviguer dans les deux sens. Arrivé en fin de bord le pratiquant repart sur l'autre bord en inversant le sens de marche de la planche et en conservant la position des pieds sur la planche, le pied avant devenant pied arrière. Outre une simplification de la manœuvre de virement de bord, ces planches permettent l'usage de fixations chaussantes.
Le choix de la planche dépend de la pratique visée.
Un troisième type de planche un peu particulier, est utilisé depuis quelques années (2014). Il s'agit du foil. Le foil n'est pas une planche à proprement parler. Il s'agit d'une planche sous laquelle est fixé un mat au bout duquel est fixé une "aile". Lorsque le kitesurfeur prend de la vitesse, l'aile crée une portance et maintient la planche hors de l'eau. Ce système permet un frottement minimum de la planche avec l'eau et il est possible de naviguer avec très peu de vent.
Harnais
Le harnais transmet la majeure partie de la traction de l'aile au corps du pratiquant, ce qui lui permet de naviguer durablement sans avoir à la retenir par les bras. Il est systématique, semblable au harnais de planche à voile qui n'est pas impératif. Il y en a deux types :
harnais ceinture (ou dorsal) : il est placé dans le creux du dos, entre le bassin et les côtes, et permet une liberté de mouvement plus importante ;
harnais culotte : semblable à un baudrier d'escalade, celui-ci maintient le fessier, il permet de mieux reposer son poids contre la traction de l'aile et est conseillé aux débutants, et peut éviter les maux de dos.
Sécurité
Il est fortement recommandé à toute personne qui désire s'initier au kitesurf de le faire par l'intermédiaire d'une école. Des règles de sécurité essentielles, comme l'anticipation, sont à respecter pour éviter des accidents graves, voire mortels. En effet, une utilisation inadéquate du matériel de kitesurf peut rendre ce sport extrêmement dangereux, autant pour l'utilisateur que pour son environnement. Au cours de son stage d'initiation qui dure en moyenne une semaine, le débutant apprendra les règles de sécurité de base, comment décoller son aile, comment faire ses premiers bords, comment faire redécoller son aile si celle-ci vient à tomber dans l'eau, et tout ce qui sera nécessaire à une pratique du kitesurf en toute sécurité.
À la suite de plusieurs accidents mortels, la France a décidé sur l'initiative de la DGCCRF (répression des fraudes) en 2003 de créer une norme pour le matériel. Une commission a été constituée par l'Afnor en juillet 2003, regroupant les fédérations sportives concernées (la Fédération française de vol libre, la Fédération française de parachutisme, l'École nationale de ski et d'alpinisme), des responsables de la DGCCRF et du ministère de la Jeunesse et des sports, la Fédération des industries nautiques et des fabricants de matériels et d’accessoires de sécurité.
Parmi les solutions retenues, citons :
la planche ne doit pas être reliée au surfeur par un leash pour éviter un retour de planche. En effet en cas de saut raté, la planche peut venir heurter le visage du surfeur si elle est reliée par un leash.
la possibilité d'annuler d'urgence la traction (en cas de rafale de vent ou d'approche d'une zone dangereuse), tout en restant relié à l'aile (pour éviter que l'aile ne cause un dommage en s'envolant) ;
la possibilité de détacher l'aile en dernière extrémité.
modifications du cadre de pratique des planches aérotractées (kitesurf)8
L'amélioration du niveau moyen de pratique et l'apparition d'un matériel plus sûr dans un avenir proche permettront au kitesurf de poursuivre son développement dans les meilleures conditions. De plus en plus, les kitesurfs se font dans des matériaux composites de meilleures qualités. Mais cela s'améliore beaucoup avec la technicité et la sécurité proposé par les derniers modèles, notamment les ailes plates, et leur capacité à limiter grandement la puissance de l'aile en lâchant la barre. Le kitesurf fait partie des sports extrêmes et reste donc une pratique à risques, avec 7 décès en France en 2011 : 6 en dehors de la fédération et 1 parmi les 25764 licenciés9.
Types
5e ligne : dans le cas des ailes en C-Shape et hybrides : en plus des quatre lignes de contrôle de l'aile, une cinquième ligne (corde) est reliée au bord d'attaque de l'aile. Ainsi, si le kitesurfer se sent en danger, il lui suffit de larguer son système de sécurité. L'aile n'est alors plus tenue que par le bord d'attaque via la cinquième ligne : elle se met alors en "drapeau" et exerce ainsi beaucoup moins de traction (voire plus du tout) et tombe rapidement vers l'eau ou le sol.
Cette 5e ligne sert aussi à décoller ou poser une aile seul, et facilement, en tirant sur la 5e ligne, l'aile se retourne et décolle ou inversement Sans 5e ligne, ces opérations se montrent délicates sur ce type d'aile.
Kitesurf
Le kitesurf ou planche volante ou planche aérotractée3 est un sport de glisse consistant à évoluer avec une planche à la surface d'une étendue d'eau en étant tracté par un cerf-volant (kite en anglais) spécialement adapté nommé aile ou voile.
Le kitesurfeur accroché à l'aile par son harnais pilote à l'aide d'une barre où sont reliées les lignes de traction. Il est soumis dans son mode de déplacement aux lois physiques de la navigation à voile.
La planche peut être inspirée du wakeboard, symétrique, sans avant ou arrière définis, ou proche d'un surf de taille réduite.
Le kitesurf (Flysurf à l'origine) a été imaginé par plusieurs inventeurs dès les années 1960.
À la suite d'un travail d'expérimentation pour améliorer la voile, les frères Quimperois Dominique et Bruno Legaignoux déposent le brevet de l'aile courbe à structure gonflable le 16 novembre 1984.
En 1992, Laurent Ness (champion de France 1997 de char à cerf-volant) se fait tracter par un cerf-volant delta sur une planche de funboard à La Grande Motte. Bill et Cory Roeseler inventent le Kiteski, ski nautique tracté par cerf-volant, qu'ils commercialisent en 19945.
Les Legaignoux créent la société Wipika en 1993 pour commercialiser un petit bateau gonflable accompagné d'une aile de traction. Ils l'arrêtent en 1995 mais Emmanuel Bertin teste leurs voiles à Maui avec Laird Hamilton. En février 1997, il fait la une de Wind Magazine, magazine de planche à voile tiré à 70 000 exemplaires, sur les vagues de Hawaï. Raphaël Salles utilise des petites planche de funboard en 1998-1999 avec la mise au point de Laurent Ness, puis Franz Olry a fait progresser les twin-tip qui ont démocratisé l'usage du sport6.
Les Legaignoux lancent Wipika en juin 1997 pour commercialiser des barres de traction et ailes produites par NeilPryde parapente en France, fabrication transférée en 1998 chez Lam Sails, fabricant de parapente en Chine. Une licence est accordée à Naish en 1999, NeilPryde en 2000 puis Slingshot, Ricci et Bic avec Takoon en 2003. Les ventes d'ailes sont passées de 100 exemplaires en 1997 à 500 en 1998, 2 000 en 1999, 6 000 en 2000, 15 000 en 2001, environ 100 000 en 2010. Il y a 30 pratiquants en 1996 mais le nombre d'élèves passe de 500 en 1998 à 4 000 en 2001. Le premier championnat international a lieu en 2000 et le premier français, de freestyle, a lieu en 2001. Il y avait 12 000 pratiquants en France en 20106, 13000 licenciés en 2011 et entre 25000 et 30000 kitesurfers en France2.
En 1998, la Fédération française de vol libre créée la formation de moniteur : il y en a 258 en 2010 dont depuis 2003 155 ayant un BPJEPS, Brevet d’État. En 2002, la Fédération française de voile envisage l'intégration du kitesurf mais le ministère de la Jeunesse et des Sports délègue la gestion du sport à la FFVL le 3 janvier 2003. En novembre 2001, L’International Kiteboarding Organisation est issu du Wipika School Network établi en 1999. Lors du développement de 2000 à 2003, quelques accidents mortels incitent la FFVL à établir une norme pour les sécurités publiée par l'Afnor en 2005 : un largueur de barre qui neutralise l'aile puis un second largueur de voile en cas extrême. Les ailes continuent à s'améliorer de 2003 à 2009 : en 2005, l’aile de type bow permet une traction plus équilibrée6. En 2008, Bruno Sroka a été le premier et le seul homme à avoir traversé le Cap Horn sur une distance de 100 miles nautiques (186 km). Il a navigué dans des conditions extrêmes de navigation pendant 9 h sans arrêter.
Des sports comparables utilisent des cerf-volants de traction avec d'autres véhicules : sur l'eau avec des embarcations plus importantes comme des canoës kayak ou des catamarans, sur neige avec le snowkite, sur terre avec un mountainboard, avec un petit char à cerf-volant où l'on est assis ou encore avec des patins à roulettes équipés de pneumatiques. Après avoir été annoncé en régate homme et femme en remplacement du windsurf pour les Jeux olympiques d'été de 2016 à Rio de Janeiro par la fédération internationale de voile le 5 mai 20127, le kitesurf a été abandonnée au profit de la planche à voile RS:X.
L'aile, comparable à une voile, fournit la traction nécessaire au déplacement. Les ailes habituelles ont une surface à plat située entre 5 m² pour les conditions de vent fort et jusqu'à 20 m² pour les vents légers. Deux grands types d'ailes sont utilisés :
les ailes à boudins gonflables où une structure est gonflée à l'aide d'une pompe, qui maintient le profil de l'aile et lui permet de redécoller de l'eau ; il en existe deux principaux types avec des hybrides entre elles :
en forme d'arche (ou C-shape) : le bord d'attaque en demi-cercle est tenu à ses deux extrémités par les lignes avant. Elles sont surtout utilisées pour le wakestyle par des pratiquants expérimentés, elles conservent de la puissance même barre choquée.
les ailes dont leur bord d'attaque est maintenu par un bridage (SLE, supported leading edge) (ailes plates, delta). Il est possible de plus varier leur angle d'attaque, et elles offrent donc une plage de vent plus importante, en plus de bénéficier d'un redécollage facilité : elles sont plus accessibles pour les débutants mais restent performantes pour la plupart des pratiques et sont les plus utilisées.
les ailes à caissons, aux profils souples issus du parapente : les caissons de l'aile sont gonflés par le vent relatif. Sans gonflage préalable, elles sont plus rapides à gréer. Moins cintrées que les ailes à boudins elles ont une surface projetée plus importante, elles sont donc plus petites à traction équivalente. Davantage utilisées pour la traction terrestre, il y a des ailes à caissons marines permettant le redécollage sur l'eau avec des clapets (caissons fermés) ou sont des twin skin qui se gonflent grâce à une fermeture qui laisse entrer l'air.
Lignes et barre
aile à boudin dans les airs
Les lignes sont généralement en dyneema / spectra, offrant une résistance très forte pour un faible poids et épaisseur (résistance d'environ 300 kg par ligne), ainsi que très peu d'élasticité. Les lignes avant transmettent la traction au harnais du kitesurfeur à travers une barre sur laquelle sont fixés les lignes arrière permettant de diriger l'aile et d'en moduler la puissance en jouant sur l'incidence.
La longueur des avants est fixe, alors que celle des arrières est modulé en cours de navigation en tirant ou poussant la barre : augmenter ou diminuer la puissance de traction de l'aile est l'équivalent du border-choquer - il suffit de lâcher la barre pour réduire instantanément la traction. L'incidence de l'aile est déterminée par la différence de longueur des lignes avants et arrières : la puissance de l'aile est augmentée lorsqu'on raccourcit les arrière ou qu'on allonge les avants, ou est diminuée à l'inverse lorsqu'on raccourcit les avants ou qu'on allonge les arrières. Raccourcir ou allonger les avants autant que les arrières ne modifie pas la puissance. Les avants sont raccordés à un trim afin de régler la puissance à un niveau confortable.
Les arrières sont fixés avec un écartement d'environ 50 cm sur la barre, moins si l'aile est petite et demande des débattements moins importants. Certaines ailes ont une 5e ligne au milieu du bord d'attaque facilitant un redécollage sans ça plus délicat qu'avec d'autres ailes. Le système de sécurité permet, en cas d'urgence, d'annuler la puissance de l'aile en libérant le harnais, puis en dernier ressort de se désolidariser de l'aile : l'aile sans contrôle présente un danger pour les personnes sous son vent.
Planche
Planche Twin-tip
année 2014 type twin-tip face supérieur
Les différents grabs : en moutarde la main arrière, en vert la main avant.
Deux familles de planches sont distinguées : directionnelles c'est-à-dire possédant un sens de navigation avec proue et poupe, et bidirectionnelles ou symétrique pouvant naviguer aussi bien dans un sens que dans l'autre et simplifiant la manœuvre de virement de bord.
Les planches directionnelles on un sens de navigation. Elles possèdent un avant et un arrière. Lors de la navigation sur babord, le pied gauche du kitesurfeur est à l'avant de la planche, sur tribord, c'est le pied droit. Ce changement d'appuis et de position des pieds représente une difficulté lors de la manœuvre de virement de bord. Ils existent 3 types de planches directionnelles:
Les surfs souvent utilisés dans les vagues
Les planches de longue distance, qui ressemblent fortement à des surfs mais avec un très gros volume et une grande flottabilité
Les planches de vitesse, fine et effilée, elle permettent d'atteindre des vitesses très élevées.
Les planches bidirectionnelles, couramment appelées twin-tips (ou TT) sont symétriques. Elles peuvent naviguer dans les deux sens. Arrivé en fin de bord le pratiquant repart sur l'autre bord en inversant le sens de marche de la planche et en conservant la position des pieds sur la planche, le pied avant devenant pied arrière. Outre une simplification de la manœuvre de virement de bord, ces planches permettent l'usage de fixations chaussantes.
Le choix de la planche dépend de la pratique visée.
Un troisième type de planche un peu particulier, est utilisé depuis quelques années (2014). Il s'agit du foil. Le foil n'est pas une planche à proprement parler. Il s'agit d'une planche sous laquelle est fixé un mat au bout duquel est fixé une "aile". Lorsque le kitesurfeur prend de la vitesse, l'aile crée une portance et maintient la planche hors de l'eau. Ce système permet un frottement minimum de la planche avec l'eau et il est possible de naviguer avec très peu de vent.
Harnais
Le harnais transmet la majeure partie de la traction de l'aile au corps du pratiquant, ce qui lui permet de naviguer durablement sans avoir à la retenir par les bras. Il est systématique, semblable au harnais de planche à voile qui n'est pas impératif. Il y en a deux types :
harnais ceinture (ou dorsal) : il est placé dans le creux du dos, entre le bassin et les côtes, et permet une liberté de mouvement plus importante ;
harnais culotte : semblable à un baudrier d'escalade, celui-ci maintient le fessier, il permet de mieux reposer son poids contre la traction de l'aile et est conseillé aux débutants, et peut éviter les maux de dos.
Sécurité
Il est fortement recommandé à toute personne qui désire s'initier au kitesurf de le faire par l'intermédiaire d'une école. Des règles de sécurité essentielles, comme l'anticipation, sont à respecter pour éviter des accidents graves, voire mortels. En effet, une utilisation inadéquate du matériel de kitesurf peut rendre ce sport extrêmement dangereux, autant pour l'utilisateur que pour son environnement. Au cours de son stage d'initiation qui dure en moyenne une semaine, le débutant apprendra les règles de sécurité de base, comment décoller son aile, comment faire ses premiers bords, comment faire redécoller son aile si celle-ci vient à tomber dans l'eau, et tout ce qui sera nécessaire à une pratique du kitesurf en toute sécurité.
À la suite de plusieurs accidents mortels, la France a décidé sur l'initiative de la DGCCRF (répression des fraudes) en 2003 de créer une norme pour le matériel. Une commission a été constituée par l'Afnor en juillet 2003, regroupant les fédérations sportives concernées (la Fédération française de vol libre, la Fédération française de parachutisme, l'École nationale de ski et d'alpinisme), des responsables de la DGCCRF et du ministère de la Jeunesse et des sports, la Fédération des industries nautiques et des fabricants de matériels et d’accessoires de sécurité.
Parmi les solutions retenues, citons :
la planche ne doit pas être reliée au surfeur par un leash pour éviter un retour de planche. En effet en cas de saut raté, la planche peut venir heurter le visage du surfeur si elle est reliée par un leash.
la possibilité d'annuler d'urgence la traction (en cas de rafale de vent ou d'approche d'une zone dangereuse), tout en restant relié à l'aile (pour éviter que l'aile ne cause un dommage en s'envolant) ;
la possibilité de détacher l'aile en dernière extrémité.
modifications du cadre de pratique des planches aérotractées (kitesurf)8
L'amélioration du niveau moyen de pratique et l'apparition d'un matériel plus sûr dans un avenir proche permettront au kitesurf de poursuivre son développement dans les meilleures conditions. De plus en plus, les kitesurfs se font dans des matériaux composites de meilleures qualités. Mais cela s'améliore beaucoup avec la technicité et la sécurité proposé par les derniers modèles, notamment les ailes plates, et leur capacité à limiter grandement la puissance de l'aile en lâchant la barre. Le kitesurf fait partie des sports extrêmes et reste donc une pratique à risques, avec 7 décès en France en 2011 : 6 en dehors de la fédération et 1 parmi les 25764 licenciés9.
Types
5e ligne : dans le cas des ailes en C-Shape et hybrides : en plus des quatre lignes de contrôle de l'aile, une cinquième ligne (corde) est reliée au bord d'attaque de l'aile. Ainsi, si le kitesurfer se sent en danger, il lui suffit de larguer son système de sécurité. L'aile n'est alors plus tenue que par le bord d'attaque via la cinquième ligne : elle se met alors en "drapeau" et exerce ainsi beaucoup moins de traction (voire plus du tout) et tombe rapidement vers l'eau ou le sol.
Cette 5e ligne sert aussi à décoller ou poser une aile seul, et facilement, en tirant sur la 5e ligne, l'aile se retourne et décolle ou inversement Sans 5e ligne, ces opérations se montrent délicates sur ce type d'aile.